La direction de la PNH veut une police responsable et disciplinée

L’inspection générale de la Police Nationale d’Haiti (PNH) tente de maintenir la discipline au sein de l’institution . La rébellion du 20 novembre des policiers à la direction de la circulation semble avoir laissé des traces. La direction de la PNH à travers l’inspecteur général en chef , Arvel Jean-Baptiste , tout en insistant sur le respect des règlements est d’avis qu’il faut améliorer les conditions de travail des policiers . La liberté syndicale est garantie par la loi mère qui affirme que tout travailleur des secteurs privé et public peut adhérer au syndicat de ses intérêts de travail. La Constitution haitienne de 1987 indique que le droit de grève est reconnu dans les limites déterminées par les articles 35-3 et 35-5 . Et en ce qui a trait à la fonction publique , l’article 239 stipule que les fonctionnaires et employés peuvent s’associer pour défendre leurs droits dans les conditions prévues par la loi. Cependant, les articles 10 et 11 du règlement de discipline générale de la Police Nationale restreignent la liberté d’expression du policier. Ce dernier dont le statut se rattache à la fonction publique est interdit de faire la grève, d’adhérer à des groupements et associations à but politique et ne peut exprimer ses revendications que de façon individuelle. Les policiers du service de la circulation qui avaient organisé une journée de protestation contre le responsable de l’institution , Evens Sainturné , il y a environ trois semaines, sont tombés sous le coup de ces dispositions, affirme l’inspection générale de la PNH. L’inspecteur général en chef, Arvel Jean-Baptiste , qui assure la police des polices reconnait que les policiers ont le droit de faire passer leurs revendications mais affirme qu’ils ont aussi pour devoir de protéger l’institution. M. Jean-Baptiste se dit soucieux du bien être des policiers et plaide notamment en faveur d’une amélioration de la loi cadre et de la police d’assurance de l’institution. En ce sens, il fait part de la décision de la direction générale de réintégrer certains policiers qui avaient commis des infractions mineures . L’inspection générale justifie cette mesure par le souci de répondre aux besoins de la police en matière d’effectif et également pour garantir la sécurité de la population. L’inspection générale de la PNH qui assure la discipline au sein de l’institution intretient depuis le mois d’octobre des contacts avec les organisations de défense des droits humains dans le pays, indique Arvel Jean Baptiste . Il encourage ainsi la population à porter plainte contre les policiers impliqués dans des actes répréhensibles.

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