La direction de la Police tente de se refaire une image

Le directeur a.i. de la Police Nationale d’Haïti (PNH), Jean Claude Jean Baptiste, lance une opération de charme auprès des secteurs des droits humains et de la communauté internationale qui ne sont pas du tout tendres vis-à-vis de la performance de l’institution en la matière . A l’occasion de sa première conférence de presse, le jeudi 24 avril 2003, M. Jean Baptiste a indiqué qu’il entend faire respecter les droits de l’homme par la PNH. Le chef a.i. de la Police fait état d’un formulaire que les organisateurs des manifestations auront à remplir dans les commissariats. Jean Claude Jean Baptiste tente d’expliquer qu’il ne s’agira pas d’une demande d’autorisation mais une meilleure façon pour la police de garantir la sécurité des manifestants. D’un autre côté, le directeur a.i. de la PNH se refuse à tout commentaire sur les accusations portées contre lui dans le cadre de l’assassinat du Pasteur Sylvio Claude du PDCH, le 29 septembre 1991, aux Cayes alors qu’il était le représentant de l’Exécutif dans le Sud. Interrogé sur ce dossier sensible, Jean Claude Jean Baptiste a tout simplement laissé entendre qu’il a une mission à accomplir qui est de faire fonctionner l’institution policière. Il indique que les citoyens qui sont concernés par le dossier de Sylvio Claude doivent se référer à la justice. La famille Claude maintient ses accusations contre le directeur a.i. de la PNH qui serait, selon elle, l’un des assassins présumés du Pasteur Sylvio Claude en 1991.Le choix de Jean Claude Jean Baptiste au poste de directeur a.i. de la Police est pratiquement rejeté par la Communauté Internationale, l’Opposition et la Société Civile. Selon ces secteurs, le gouvernement Lavalas a échoué dans la mise en oeuvre de ce point clé de la Résolution 822 de l’OEA.

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