La FADIMAC lance une enquête pour avoir une idée du nombre de personnes souffrant du diabète et des maladies cardiovasculaires en Haïti

Près de 150 millions de personnes souffrent du diabète et de maladies cardiovasculaires, selon les dernières estimations. Ce nombre risque de passer à 300 millions d’ici l’an 2025. En Haïti, ces pathologies figurent parmi les 10 premières causes de mortalité, selon une étude qui doit être complétée. Pour tenter de limiter les dégats, la Fondation Haïtienne de Diabète et de Maladies Cardiovasculaire (FADIMAC) avec le support du ministère de la santé publique lance une enquête pour une avoir une idée du nombre de personnes souffrant de diabète et de maladies cardiovasculaires. Les résultats de cette étude permettront d’orienter la lutte contre ces maladies. A date, la prévalence du diabète et des maladies cardiovasculaires n’est pas connue en Haïti. Mais cela ne veut pas dire que ces pathologies ne gagnent pas du terrain. Au contraire, selon quelques données partielles, de plus en plus de cas sont recensés chez des adultes et des enfants. Et compte tenu des mauvaises habitudes alimentaires et du mode de vie notamment, la situation pourrait s’aggraver dans les années à venir. De plus, la plupart des personnes diabétiques ignorent leur statut par manque d’information. Ces patients non déclarés devraient connaitre les complications dévastatrices du diabète, entre autres, la cécité, l’insuffisance rénale, les maladies cardiaques. Pour éviter ces complications, toute personne devrait se faire tester pour diagnostiquer à temps ces pathologies. Il a été prouvé que le traitement précoce du diabète est généralement plus efficace. Il a été également démontré qu’un contrôle régulier des taux de glycémie dans le sang peut diminuer de manière substantielle le risque de complications et ralentir leur progression pour tous les types de diabète. Avant de lancer une campagne d’information et de prise en charge des patiens diabétiques, il faudrait que des données fiables sur la prévalence du diabète et des maladies cardiovasculaires soient disponibles. Ainsi, la Fondation Haïtienne du Diabète et des Maladies Cardiovasculaires estime urgent de lancer une enquête pour avoir une idée du nombre de personnes diabétiques ou souffrant de maladies cardiovasculaires. Les résultats de cette étude appuyée par le ministère de la santé publique seront utilisés dans le cadre d’une éventuelle campagne nationale de prévention et de prise en charge des patients diabétiques ou souffrant de maladies cardiovasculaires. Depuis quelques temps, la FADIMAC multiplie les initiatives pour tenter de sensibiliser la population et les responsables de la santé sur les dangers de ces pathologies. A l’exception du VIH/SIDA, le diabète, les maladies cardiovasculaires et le cancer sont traités en parent pauvre en Haïti alors qu’ils représentent aussi des problèmes de santé publique.