Le journaliste Donald Jean dénonce les persécutions dont sont victimes les membres de sa famille en Haïti. Dans une lettre au président de la République, le correspondant de Radio Vision 2000 à Montréal au Canada rappelle que compte tenu des menaces répétées sur la station de radio pour laquelle il travaille, il a dû quitter le pays dans un contexte politique marqué par l’assassinat du confrère Jean Léopold Dominique. Il y a environ un mois, le 10 août 2001, rapporte la famille Jean, un commando de la CIMO mené par l’agent Garry Wanch, a fait irruption sans mandat, tard dans la nuit, en la résidence de la famillie sous prétexte de rechercher des armes illégales. Les policiers ont arrêté la soeur cadette du journaliste Nerlande Jean qui a été sévèrement battue puis incarcérée au service Antigang. Une tentative de viol a suivi cette arrestation . Nerlande Jean a eu la vie sauve grâce à un autre policier qui lui a permis de quitter le commissariat, explique la famille. Dans sa correspondance publique à Jean Bertrand Aristide, Donald Jean indique que « Cela choque d’autant les consciences quand je vois que ma famille qui se trouvait jusqu’ici à l’écart de ma vie professionnelle, loin de la politique puisse se trouver dans une situation de se mettre à couvert afin de ne pas faire ainsi les frais de bavures policières » . Le journaliste poursuit que l’agent Garry Wanch qui habite un appartement du même immeuble où réside sa soeur réitère les menaces de mort à l’encontre de Nerlande Jean . « Face à une telle situation, M. le président, je dénonce à votre attention ces persécutions dont les membres de ma famille sont l’objet » a conclu le correspondant de Vision 2000 au Canada.
La famille d’un journaliste persécutée
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