La FAO constate une légère baisse de l’insécurité alimentaire

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Dans leur dernier rapport l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’Agriculture (FAO) et le Programme Alimentaire Mondial (PAM) indiquent que la campagne agricole de printemps de 2017 a été caractérisée par des précipitations mal réparties et en quantité insuffisante. Il s’agit donc de la 4 eme campagne consécutive depuis 2014 qui s’écarte significativement de la tendance des précipitations à long terme. Les disponibilités alimentaires intérieures sont estimées à 550 000 tonnes en 2017, soit environ 3,5 % de moins qu’en 2016 et près de 6 % de moins que la moyenne. Le recul des disponibilités est essentiellement lié à des contractions de la production de maïs et de sorgho. Les besoins d’importations de céréales pour la campagne de commercialisation 2017/18, principalement du blé et du riz, devraient s’élever à 703 000 tonnes, soit environ 20 pour cent de plus qu’en 2016.Étant donné que selon les premières évaluations officielles l’ouragan Irma n’a pas fait de dégâts majeurs, les disponibilités alimentaires intérieures ne devraient reculer que d’environ 23 000 tonnes, précise le rapport. En août, les prix des denrées alimentaires se sont établis à des niveaux relativement élevés, proches de ceux observés au cours la période critique 2014-2016, durant laquelle le pays a souffert d’une sécheresse prolongée, provoquée par El Niño. Le coût du panier alimentaire représentatif était toujours plus élevé entre mai et septembre 2017 qu’à la même période un an plus tôt. Selon l’Évaluation de la sécurité alimentaire dans les situations d’urgence (ESASU) publiée en mai 2017, à l’apogée de la période de soudure et avant les récoltes de la campagne agricole de printemps de 2017, environ 3 millions de personnes étaient considérées en situation d’insécurité alimentaire. La Mission estime que le nombre de personnes en situation d’insécurité alimentaire a légèrement diminué depuis janvier 2017, mais que le pays a toujours besoin d’une aide ciblée, en particulier dans les zones où les moyens de subsistance et les logements n’ont pas été pleinement rétablis après l’ouragan Matthew qui a dévasté le pays à la fin de 2016. LLM / radio Métropole Haïti

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