
La Fédération Internationale des Ligues des Droits de I ‘Homme (FIDH) affirme avoir réalisé une mission afin d’évaluer l’état de la procédure judiciaire menée par la Cour d’appel de Port au Prince sur les crimes contre l’humanité perpétrés sous le régime de Jean Claude Duvalier.L’enquête a été réalisée de concert avec le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) et le Centre Œcuménique des Droits Humains (CEDH). « La procédure judiciaire n’est en aucun cas compromise par le décès de Jean Claude Duvalier » a déclaré Pierre Espérance, Directeur exécutif du RNDDH et Secrétaire général de la FIDH. « La procédure continue et a vocation à viser l’ensemble des plus hauts responsables du régime Duvalier qui, aux côtés de l’ancien dictateur, ont participé, en tant qu’auteurs ou complices, à la perpétration des disparitions forcées, détentions arbitraires, actes de torture et exécutions sommaires perpétrés entre 1971 et 1986 ». Le Président de la FIDH, Karim Lahidji, souhaite que le juge d’instruction saisi au sein de la Cour d’appel de Port au Prince pour instruire cette affaire puisse poursuivre son enquête à l’abri de toute interférence politique. « Les autorités haïtiennes doivent soutenir ce processus afin qu’il puisse mener à un procès équitable et impartial des plus hauts responsables du régime Duvalier. C’est aussi à l’aune de la réussite de cette procédure que se mesurera la capacité d’Haïti à s’inscrire dans l’Etat de droit et la démocratie », a-t-il insisté. Dans le même temps des initiatives ont été organisées par le Comité devoir de mémoire visant à sensibiliser la population à la nécessité de faire face au passé pour mieux regarder l’avenir.« Le devoir de mémoire est une condition essentielle pour créer les garanties de non répétition des crimes du passé » a déclaré Sylvie Bajeux, Directrice exécutive du CEDH. LLM / radio Métropole Haïti