La Fondation « Zanni Timoun » est préoccupée par l’évolution de la situation des enfants après le passage de l’ouragan Matthew

225

Quartes semaines sont écoulées depuis que les autorités haïtiennes et de nombreuses organisations internationales et locales se sont mobilisées vers le Grand Sud pour porter assistance à la population touchée lors du passage de l’ouragan Matthew. Cependant, la situation de cette dernière s’aggrave de jours en jours faute d’absence d’une coordination de l’aide et des organisations non-gouvernementales du coté du gouvernement haïtien. Les enfants, l’une des catégories les plus vulnérables, se trouvent dans la même situation que les adultes et sont doublement victimes. Ils sont exposés à toutes sortes d’épidémie et livrés à la promiscuité, la malnutrition, la maltraitance, la traite et au viol. La Fondation « Zanmi Timoun »constate que les interventions des instances sur le terrain ne disposent pas d’une approche axée spécifiquement sur les catégories les plus vulnérables comme les enfants. Pas de prise charge temporaire, pas de modules d’interventions nationales élaborés spécifiquement pour eux. Rien n’est mis en place afin de protéger ces derniers touchés par la catastrophe. Consciente de cette situation, la Fondation « Zanmi Timoun » s’indigne et demande aux autorités de mettre tous les mécanismes en place pour protéger les droits des enfants qui se trouvent au bord du désarroi. Selon un communiqué de la fondation , l’ouragan Matthew a apporté beaucoup de tristesse au sein des familles par rapport aux effets qu’il provoque et vient aggraver leur situation. Les enfants sont séparés de leurs familles soit pour continuer leurs études ou/et pour trouver un mieux êtrechez une famille d’accueil. Ceci va augmenter le nombre d’enfants en domesticité, ceux des rue et ceux victimes de la traite. La Fondation « Zanmi Timoun » observe une forte une migration interne de la population vers les grandes villes du pays, ce qui provoque des incidences grave sur les enfants. Ce mouvement de population déshérite aux enfants le droit de vivre en famille, à la santé, à l’alimentation, aux loisirs, mais surtout le droit à l’éducation car jusqu’à date ils ne peuvent pas regagner leurs salles de classe en raison du fait que leurs écoles ont été complètement détruites par le cyclone d’une part et d’autre part servent d’abris provisoires pour des milliers de familles. La Fondation « Zanmi Timoun » organisme de défense et de promotion des droits de l’Enfant, appelle au Gouvernement et aux autorités locales de s’assurer que les distributions soient faites de manière équitable et juste aux populations touchées par le cyclone et que l’aide tient compte des catégories les plus victimes. Elle rappelle aux autorités étatiques qu’elle est une obligation pour euxde placer les enfants au centre de leurs intérêtset de toutes les discussions en tenant compte de l’intérêt supérieur de l’Enfant, car l’article 3 alinéa 1 de la Convention relative aux Droits des Enfants signée et ratifiée par l’Etat Haïtien stipule clairement que dans toutes les décisions qui concernent les enfants, quelles soient le fait des institutions publiques ou privées de protection sociale , des tribunaux, des autorités administratives ou de organes législatifs, l’intérêt supérieur de l’enfant doit être une considération primordiale. Aussi l’article 6 alinéas 2 stipule que les Etats parties assurent dans toutes les mesures du possible de la survie et du développement de l’enfant. EJ/Radio Métropole Haïti

Publicité