La force multinationale n’est pas une force d’occupation (général Coleman)

La force multinationale en Haïti « n’est pas une force d’occupation » mais est là pour « stabiliser » le pays, a affirmé mercredi à Port-au-Prince le général américain Ronald Coleman, commandant en chef de cette force. « Les militaires américains, français, canadiens et chiliens sont là pour stabiliser le pays en attendant le déploiement de la mission de paix de l’Organisation des Nations Unies (ONU), le 1er juin », a indiqué le général Coleman qui s’exprimait lors de sa première interview à une radio privée haïtienne, Radio Métropole, une station de la capitale. L’officier a également démenti que les « marines » américains aient tué des gens dans le quartier populaire du Bel Air, au centre de la capitale, et aient ensuite emmené les cadavres dans des linceuls en plastique. Il a reconnu que des gens avaient été tués « mais en riposte à des attaques ». Il a expliqué qu’un des aspects de la stabilisation d’Haïti concernait le « désarmement » et a lancé « un appel à la collaboration de la population pour retrouver les caches d’armes où qu’elles soient ». L’officier a enfin admis que lors de l’intervention militaire des Etats-Unis en 1994 en Haïti « des erreurs dans la gestion de ce dossier avaient été commises » sans toutefois préciser la nature de ces erreurs. Un total de 3.350 militaires, américains, français, canadiens et chiliens composent actuellement la force multinationale a indiqué mercredi à l’AFP un porte-parole militaire américain le major Richard Crusan. Le commandant du détachement canadien, le lieutenant-colonel Jim Davis a précisé mercredi lors d’une conférence de presse que le contingent canadien était de cinq cents hommes appuyés par six (6) hélicoptères. AFP

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