La France « encourage » les autorités, l’opposition et la société civile en Haïti à accepter de dialoguer pour ramener la paix civile et permettre le déroulement d’élections, a déclaré mercredi devant les députés le ministre délégué à la Coopération et à la Francophonie, Pierre André Wiltzer. « La situation est très préoccupante (…) et la France n’est pas et ne peut pas être indifférente », a-t-il déclaré. « Nous encourageons les forces en présence c’est-à-dire le gouvernement haïtien du président Aristide, les partis d’opposition et la société civile à accepter un dialogue politique, soit directement, soit en acceptant des médiations comme celles que les églises ont proposées. Ce dialogue peut seul ramener la paix civile et définir un calendrier débouchant sur des élections libres », a poursuivi M. Wiltzer. Les violences que connaît l’ancienne colonie française des Caraïbes « poussent beaucoup d’Haïtiens à quitter leur pays, et nos départements de Guadeloupe et de Martinique reçoivent une immigration clandestine importante qui pose beaucoup de problèmes », a indiqué le ministre. La crise haïtienne oppose le président Jean Bertrand Aristide, qui doit achever son deuxième et dernier mandat de cinq ans le 7 février 2006, et la Plate-forme démocratique qui regroupe des représentants de la société civile et des partis d’opposition. La Plate-forme réclame la départ du chef de l’Etat et son remplacement, pendant une période transitoire de deux ans, par un juge issu de la Cour de Cassation. Paris , 7 janvier 2004, AFP.
La France appelle au dialogue pour la fin des violences en Haïti
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