La Fusion des sociaux démocrates est fragilisée ne raison du conflit opposant ses dirigeants.La présidente de cette formation politique, Edmonde Suplice Beauzile, est contestée par plusieurs cadres et militants. L’ex ministre Victor Benoit, l’un des fondateurs historiques de ce parti, juge que Mme Beauzile est illégitime et illégale à la tête de la Fusion. De l’avis de M. Benoit Mme Beauzile a violé les statuts du parti en se maintenant à la présidence de la Fusion.Un dirigeant ne peut conserver son poste après deux mandats, insiste M. Benoit citant les statuts de la Fusion. Il s’insurge contre ce comportement faisant valoir que les démocrates doivent d’abord respecter les statuts de leurs formations politiques pour prétendre respecter la constitution. M. Benoit, briscard de la vie politique haïtienne, ayant participé à la lutte démocratique de 1986, a démissionné de son poste de conseiller spécial de la Fusion.Je ne peux pas conseiller ces gens, lance t-il estimant qu’il faudrait laisser la place aux jeunes cadres du parti. Pire l’ex vice président de l’International socialiste annonce des poursuites judiciaires contre la présidente de la Fusion. Le dernier congrès national de la Fusion n’aura pas permis aux protagonistes de trouver une solution. Les membres contestataires de la Fusion jugent que l’événement avait été planifié et réalisé dans la plus grande opacité afin de favoriser la réélection de Mme Beauzile.C’est un coup d’état et non une élection, tonne M. Benoit, intellectuel reconnu et professeur d’université. De son coté la présidente de la Fusion rejette les accusations des contestataires arguant de la légitimité du congrès national.Elle exhorte les contestataires à rejoindre les rangs. Les deux autres conseillers de la Fusion, l’ex ministre Robert Auguste et l’ex sénateur Serge Gilles se sont gardés de faire des commentaires dans les médias. LLM’/ radio Métropole Haïti
La Fusion sombre dans un conflit interne
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