La gestion de l’eau une préoccupation pour les spécialistes et les organisations environnementales

A l’occasion de la journée mondiale de l’eau plusieurs activités seront organisées en vue de sensibiliser les différents secteurs de la vie nationale sur la nécessité d’une gestion efficace de l’eau. L’ingénieur hydrologue, Pierre Adam, intervenant à la rubrique  » Invité du jour  » de radio Métropole a déclaré qu’une bonne gestion des ressources aquifères permettra d’éviter la grande pénurie annoncée pour 2025.Il informe qu’un projet réalisé par le Service National des Ressources en Eau (SNRE) et le Programme des Nations Unies pour le Développement ( PNUD) a permis de comprendre le régime des précipitations dans les 6 régions du pays ( sud-ouest, centre-nord, nord-ouest, centre-sud, nord et sud-est).  » Le sud-ouest qui a la plus grande superficie reçoit le plus grand volume de précipitations 14 mille milliards de mètres cubes par an soit un flux annuel de 5 mille milliards mètres cubes », soutient-il. Tout en indiquant que les 6 régions avec les 30 bassins versants distribuent 12 mille milliards de mètres cube d’eau par an, Pierre Adam explique qu’il n’y a pas lieu de parler de pénurie d’eau en Haïti.Selon les statistiques en 1991 seulement 10 % de ces ressources en eau étaient exploités. Interrogé sur la diminution du niveau de l’eau dans les rivières, M. Adam rappelle que la désertification entraîne un dessèchement des nappes souterraines. Il déclare qu’il faut exploiter les ressources de manière rationnelle tout en faisant état d’une coopération de l’Agence Internationale pour l’énergie Atomique (AIEA) dans l’évaluation des ressources aquifères d’Haïti. » Il faut des données précises pour savoir le sens d’alimentation de ces nappes « , ajoute t-il. Le sud-ouest renferme des ressources en eau très importantes déclare M. Adam précisant qu’il faut considérer ces bassins versant comme des bassins stratégiques. L’hydrogéologue Pierre Adam souhaite que le gouvernement applique les recommandations du Programme des Nations Unies pour le Développement ( PNUD), rappelant qu’on ne peut gérer l’eau sans une décision politique. De son coté, le président de la Fondation Haïtienne de l’Environnement, Tanguy Armand, estime qu’il faut rentabiliser les bassins versants, rappelant que la FHE met l’accent sur la relation entre les « 4e » Eau, Energie, Environnement et Education. Il annonce que la fondation inaugurera la semaine prochaine un dialogue national autour du thème  » Eau et énergie » en vue de réaliser un pacte minimum pour la gestion de l’eau.De plus Tanguy Armand préconise la préparation d’un livre blanc qui sera soumis aux législateurs en vue de créer un cadre légal pour la gestion efficace de l’eau.

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