La Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif (CSCCA) a communiqué son premier rapport sur la gestion du conseil municipal de Port-au-Prince aux autorités compétentes. Dans ce document, la CSCCA déclare avoir relevé certaines irrégularités qui méritent d’être corrigées. Les Budgets de la Mairie de Port-au-Prince ne sont pas approuvés par le conseil municipal; les comptes administratifs ne sont pas préparés; les comptes bancaires ne sont pas conciliés régulièrement ; les fonctions de caissier-payeur et de secrétaire général n’existent pas dans l’organigrame de la Mairie ; les recettes non-fiscales ne sont pas gérées dans les conditions voulues par la loi. Telles sont les principales irrégularités relevées par les vérificateurs de la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif (CSCCA) . Toujours selon les experts de la CSCCA, les services comptables de la Marie n’ont pu produire toutes les informations utiles et nécessaires concernant notamment les fonds dépensés lors des festivités carnavalesques de 2001. Les failles étant constatées, les autorités vont devoir agir rapidement pour corriger la situation. La Cour des Comptes qui n’entend nullement outrepasser ses droits déclare se limiter à faire des suggestions pour le bon fonctionnement de la Mairie de la capitale. Le vice-président de la CSCCA, Pierre Richard Lafontant, suggère aux autorités de tutelle de nommer de nouveaux cadres compétents à la Mairie et de faire le dépot en banque notamment des recettes non-fiscales. Entre temps, les experts de la Cour des Comptes poursuivent leurs travaux de vérification. Un second rapport sera élaboré d’ici la fin de ce mois. Une copie sera remise aux membres du conseil municipal de Port-au-Prince, au ministre de la justice et au ministre de l’Intérieur pour les suites légales. Le vice-président de la Cour Pierre Richard Lafontant responsable de l’enquête précise que, pour effectuer le travail de vérification, il faut que les livres comptables soient tenus et les pièces justificatives soient classées dans les conditions requises par les normes. Précisons que la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif a deux obligations: elle émet un rapport de certification des comptes et rédige la lettre de gestion traitant principalement des faiblesses qui méritent d’être corrigées dans les institutions publiques.
La gestion du conseil municipal de Port-au-Prince laisse à désirer,selon la Cour des Comptes .
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