Le conseil de l’université a décidé de maintenir l’arrêt de travail au niveau des différentes facultés publiques tant à Port-au-Prince qu’en province au lendemain d’une journée de protestation qui a mobilisé la communauté universitaire . Répondant à l’appel du Front de Résistance pour la Défense de l’Autonomie de l’Université, les étudiants, en nombre imposant, ont gagné les rues , le mercredi 13 novembre 2002, pour réclamer le rejet de la loi sur l’université et la démission de la commission provisoire de gestion de l’UEH dirigée par Charles Tardieu. Aux cris de “ A bas Tardieu , Duvalier nous a donné les macoutes et Aristide , les chimè ( partisans zélés du pouvoir) “, ils ont défilé pour exprimer leur mécontentement face à la politique du gouvernement à l’université . C’était un mouvement estampé d’une note de révolte . Hervé Saintilus ,vice-président du Front du Refus est brutalisé par un un policier François Vital ,aux dires des manifestants . La victime est accueillie à l’Hôpital de l’Université d’Etat (HUEH) tandis que le cap est mis sur le Palais Législatif . Des slogans lancés par des étudiants furieux à l’encontre des parlementaires restés figés pour la pluplart sur les marches du bâtiment . D’autres se sont fait tout simplement minimiser par les étudiants qui ont brûlé symboliquement des papiers en signe de refus du projet de loi Tardieu . Et , à l’instar du président de la chambre des députés, Rudy Hériveaux , des sénateurs ont subi l’affront des étudiants qui leur ont refusé catégoriquement un entretien . Dans l’aire du Palais Législatif , espace officiel de débat pour les parlementaires , tout le monde était réduit au stade de spectateurs, seuls les étudiants avaient la voix au chapitre , ce mercredi 13 novembre .
La grève d’avertissement se poursuit à l’université
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