La grève de l’Association Nationale des Magistrats Haïtiens (Anamah) a paralysé le fonctionnement des cours et tribunaux dans les différentes juridictions du pays.L’absence des magistrats a provoqué le report des assises criminelles au tribunal de première instance et des audiences à la Cour d’Appel de Port-au-Prince. La grève a été respecté a 100% a Port-au-Prince, Petit Goave, Hinche et Port-de-Paix et dans de nombreuses juridictions, a assuré le président de l’Anamah, Durin Duret, se réjouissant de la mobilisation des magistrats. Toutefois au Cap Haïtien les magistrats n’avaient pas respecté le mot d’ordre de grève ce qui a permis le déroulement normale de la première journée des assises criminelle. Certains juge ont expliqué qu’ils n’avaient pas été informés de l’appel à la grève. Le président de l’Anamah a indiqué qu’il n’y a eu hier aucune négociation entre l’Anamah et le gouvernement autour des revendications des juges.L’Anamah réclame le paiement de 21 mois d’arriérés de salaire, la nomination des juges dont les mandats sont arrivés à terme et la publication du rapport de l’enquête sur le décès du juge Jean Serge Joseph. M. Duret annonce la poursuite du mouvement de grève jusqu’à satisfaction complète de leurs revendications.Le gouvernement témoigne de mépris à l’égard de l’appareil judiciaire, déplore le président de l’Anamah faisant valoir que le gouvernement a mis plus d’un an pour commencer à traiter un dossier qui pouvait être conclu en une heure. Dans le bras de fer entre le gouvernement et l’Anamah les juges n’entendent pas lâcher prise. Le président de la Cour d’Appel de Port-au-Prince, Jean Joseph Lebrun souligne que les revendications des juges sont justes.L’arrêt de travail est néfaste puisque plusieurs dossiers devraient être traités avant la fin de l’année judiciaire, déplore le magistrat. L’Anamah annonce trois nouvelles journées de grève à partir du 21 juillet 2014. LLM / radio Métropole Haïti
La grève des magistrats a été un succès selon l’Anamah
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