La Haute Commissaire aux droits de l’homme préoccupée par le denuement des haïtiens

La Haute Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Navi Pillay, qui a effectué la semaine dernière une visite en Haïti s’est déclarée vivement émue par le dénuement dans lequel vit la majorité de la population haïtienne. » Aujourd’hui, Haïti, ses populations et ses autorités doivent faire face à une multitude d’enjeux en matière des droits de l’homme » dit-elle citant le manque d’accès a l’alimentation et à l’eau potable, les détentions prolongées sans jugement, les conditions carcérales désastreuses.Mme Pillay appelle à un partenariat entre les autorités et les membres de la société, avec l’assistance de la communauté internationale.Au cours de visite de trois jours en Haïti, la Haute Commissaire a rencontré le président haïtien René Préval, plusieurs ministres et secrétaires d’Etat, des hauts cadres de la magistrature et de la police ainsi que des représentants de la communauté internationale. Elle s’est également entretenue avec des membres d’organisations des droits humains et a visité le bidonville de Cité Soleil.  » Les droits économiques et sociaux sont des droits fondamentaux de la personne humaine. Ils sont indivisibles et interdépendants des droits civils et politiques », a t-elle soutenu. Mme Pillay a salué les efforts entrepris par les autorités haïtiennes et les membres de la communauté internationale pour assister les victimes des ouragans qui ont récemment frappés Haïti. Elle souligne que ces efforts doivent être renforcés car de nombreuses populations n’ont pas encore reçu l’assistance nécessaire. De plus la Haute commissaire a salué les progrès significatifs réalisés en matière de sécurité.Toutefois, elle a souligné que la sécurité et le maintien de l’ordre public ne pouvaient s’effectuer au détriment du respect des droits de l’homme et de l’Etat de droit. Mme Pillay a rappelé que trois réformes majeures ont été entreprises dans les secteurs de la police, de la justice et du système carcéral. Elles assure que la réussite de ces réformes passent à la fois par un engagement indéfectible et énergique des autorités haïtiennes dans la mise en œuvre de celles-ci, en consultation avec la société civile, mais aussi par un appui coordonné des organisations des Nations Unies présentes en Haïti.  » Les autorités haïtiennes manquent toujours des capacités essentielles pour détenir, juger et punir les auteurs de crimes graves, mais aussi pour rétablir les victimes dans leurs droits », fait-elle remarquer.

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