
Des responsables d’organisations de défense des droits humains dénoncent une hausse de l’insécurité à travers le pays notamment dans la région métropolitaine. Le coordonnateur de la commission justice et paix (Jilap), le père Jean Hansen, estime que 3 cas d’assassinat sont enregistrés quotidiennement.L’organisation, qui s’est spécialisée dans la collecte de données sur les cas de violence, révèle que les cas d’assassinats ciblés sont en nette hausse. Il estime que les enquêtes des forces de l’ordre doivent permettre de vérifier si cette perception de hausse des assassinats ciblés est réelle. Au cours de cette dernière semaine plusieurs personnalités, dont un ex gouverneur de la Banque Centrale et un éminent juriste du barreau de Port-au-Prince, ont été tuées près de leurs domiciles. Le responsable de la commission justice et paix dénonce l’enlisement des enquêtes de la police sur de nombreux cas d’assassinats. Dans le même temps, M. Hansen fait état d’une reprise des activités des gangs armés.A Cité Soleil la commission justice et paix aurait obtenu des informations sur le fonctionnement de gangs composés d’enfants.Un gang comptant uniquement des adolescents serait responsable de l’assassinat de Nelson Lifet, directeur d’une station de radio dans le vaste bidonville. Cette hausse de l’insécurité coïncide avec une période d’instabilité politique fait remarquer M. Hansen.Cet avis est partagé par le directeur exécutif de la Plateforme des Organisations de Défense des Droits de l’Homme (POHDH), Antonal Mortimé. Réagissant au rapport de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (Minustah), qui faisait état d’une baisse des cas de violence, M. Mortimé a assuré que les informations sur le terrain prouvent le contraire.Il met en doute la crédibilité de la Mission de l’Onu dans ce dossier estimant qu’une hausse des actes de violence équivaudrait à un constat d’échec de la mission. LLM / radio Métropole Haïti