La liberté d’expression en Haïti est menacée, selon la Commission Interaméricaine des Droits de l’Homme

L’Organisation des Etats Américains (OEA) confirme les graves menaces qui pèsent sur la liberté d’expression en Haïti une semaine après la visite effectuée par la Commission Interaméricaine des Droits de l’Homme (CIDH) en Haïti. Dans une déclaration publiée à Washington, le rapporteur spécial de l’OEA sur la liberté d’expression, Eduardo Bertoni, s’est dit préoccupé par la situation des journalistes et des médias en Haïti. Le rapporteur spécial sur la liberté d’expression de la Commission Interaméricaine des Droits de l’Homme (CIDH) de l’Organisation des Etats Américains (OEA), Eduardo Bertoni, a exprimé sa préoccupation face aux assassinats, aux menaces et aux prises d’ otage auxquels sont soumis les journalistes, et qui produisent un climat défavorable à l’exercice du droit à la liberté d’expression en Haïti. Selon le rapporteur, ceux qui sont touchés par les attaques à la liberté d’expression ne bénéficient pas toujours effectivement de la protection judiciaire qui permettrait d’établir clairement les responsabilités, d’empêcher ces intimidations et de réparer les dommages causés. Eduardo Bertoni recommande au gouvernement haïtien de garantir l’exercice de la liberté d’expression de toutes les personnes. « Le droit à la liberté d’expression est indispensable au développement et au renforcement de la démocratie et à l’exercice de tous les droits de la personne », a rappelé le rapporteur spécial sur la liberté d’expression de la CIDH. Eduardo Bertoni poursuit pour ajouter que la liberté d’expression n’implique pas uniquement la possibilité d’exprimer des idées et des opinions, mais également la possibilité de le faire sans souffrir des conséquences arbitraires ni être soumis à des actes d’intimidation. Un autre aspect pertinent en matière de liberté d’expression en Haïti est l’existence de la législation contraire à la Convention américaine relative aux droits de l’homme, comme les lois sur l’outrage à l’autorité de la justice, et la punition des expressions offensives proférées contre les fonctionnaires du gouvernement. En ce sens, le rapporteur recommande à l’Etat haïtien d’aligner sa législation à l’article 13 de la Convention américaine relative aux droits de l’homme.

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