La mairie de la capitale dans un piteux état

La nouvelle commission communale de Port-au-Prince nommée le gouvernement Alexandre/Latortue s’apprête à prendre siège. Les locaux de la mairie de la capitale sont dans un état jugé préoccupant. A l’intersection rues du Quai et Bonne foi, une grande bâtisse s’impose : officiellement c’est l’hôtel de ville de Port-au-Prince, la mairie. Mais, plus on s’approche des lieux, moins on veut croire que ce bâtiment construit sous Louis Borno en 1925 est toujours fonctionnel et qu’il abrite le bureau du premier citoyen de la capitale. Dans la cour même de l’hôtel de ville, le gazon vert et les détritus font bon ménage, aux abords du service du domaine, la circulation même à pied est impossible. Pourtant au service de la voirie, il y a plus de 300 employés qui font des va-et-vient. On se demande de droit que fait la place d’Italie tout près de la mairie de Port-au-Prince. A 79 ans, l’ancien fleuron de la Cité de l’Exposition a pris tant de rides. Les murs défréchis, les fenêtres vétustes avec des vitres cassées, voilà pour la façade extérieure. A l’intérieur, rien de reluisant, dans le hall du bâtiment, la réceptioniste a le téléphone sur ses cuisses n’ayant pas de table pour le déposer. Pour aller à l’étage, un escalier mal assuré vous conduit à quelques pièces vides mais encore mouillées par la pluie de la veille. Sur le plancher de la « salle des maires », il faut marcher sur la pointe des pieds, la mairie est un véritable danger. Dans le bureau du maire adjoint, c’est l’obscurité totale en plein jour et la secrétaire est apparemment habituée à cette situation. Chez le maire principal, c’est plutôt acceptable, il y a le climatiseur, un ordinateur, un téléviseur. En plus des problèmes comme l’insécurité, l’assainissement, le nouveau cartel nommé à la tête de la mairie de Port-au-Prince fera son entrée dans un bâtiment tombé en désuétude , l’horloge municipal s’est arrêté de tourner. Dix heures dix est inscrit au cadran depuis des décennies.

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