La menace de grève persiste au sein de la police

Les policiers qui menacent d’observer un arrêt de travail pour réclamer une augmentation salariale substantielle et de meilleures conditions de travail n’entendent pas lâcher prise. Ils déclarent rester mobilisés afin de forcer les autorités à satisfaire leurs revendications. Les 100% promis par la direction générale de la PNH et les 33% promis par le ministère de l’Economie et des Finances, soit 133% d’augmentation salariale, c’est ce que réclament des policiers affectés dans divers commissariats du pays. Le revenu mensuel net d’un simple agent passerait de 4.366 à 10.172 gourdes. Aucune négociation n’est possible si elle ignore ces revendications, affirment des porte-parole du mouvement qui parlent d’un arrêt de travail de 12 heures, de 6 heures à 18 heures. Mais, les agents de la PNH qui menacent de débrayer le16 août, deux jours avant le match de football pour la paix Haïti-Brésil, ne se limitent pas aux revendications salariales, ils réclament également de meilleures conditions de fonctionnement à savoir des équipements adéquats et un allègement dans leur horaire de travail. « Bosser pendant plus de 10 heures par jour, dans des conditions difficiles, c’est une véritable galère », répètent-ils.« Les autorités doivent satisfaire le plus vite que possible nos revendications de base si elles veulent éviter une crise plus profonde au sein de la police », martèlent des policiers on ne peut plus mobilisés à aller jusqu’au bout dans leur mouvement – un mouvement qui n’aurait aucune couleur politique, selon eux. A en croire les protestataires, la police nationale d’Haïti est en pleine crise par le fait même que rien ne tourne en rond dans l’institution. Ils dénoncent le non-respect des règlements internes et l’absence de promotion sociale.Ajouter à ce cahier de charge, le malaise créé, selon eux, par le processus d’intégration des anciens militaires au sein de la police alors que cette dernière déclare n’avoir les moyens nécessaires pour satisfaire les besoins des policiers, toutes les unités confondues.Pour ces agents qui menacent de faire la grève, la police peut doubler leur salaire puisque, expliquent-ils, l’effectif de l’institution publique est passé de 7.000 à 2500. La direction générale de la PNH a lancé un appel au calme aux policiers qui menacent d’observer un arrêt de travail à partir du 16 août prochain. Le directeur général Léon Charles considère comme justes les revendications des policiers mais indique que ces derniers n’ont pas le droit de faire la grève .

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