
Un avion surchargé avec des passagers dans les portes et sur les ailes c’est ainsi que le caricaturiste du journal Le Nouvelliste présente l’exode des haïtiens vers le Chili, le Brésil et d’autres pays de l’Amérique. Des statistiques indiquent que plus de 150 000 personnes ont fui vers le Chili et le Brésil en seulement deux ans.La situation est comparable à des pays en guerre ou confrontés à de graves crises économiques. Les migrants ne sont pas uniquement des jeunes mais également des adultes et des enfants. Dans son discours sur l’état de la nation hier au Parlement le chef de l’état, Jovenel Moïse, a évoqué en quelques mots ce dossier. Il a insisté sur la nécessité pour que les jeunes formés jouissent entre autres d’une sécurité foncière. Il déplore que ces cadres aillent consolider les économies d’autres nations de l’Amérique notamment. Les fermetures des frontières américaines et dominicaines ont poussé les migrants haïtiens à regarder vers d’autres horizons.A Port-au-Prince on ne demande plus la destination d’un migrant. On sait qu’il s’est envolé vers le Chili. Dans les conversations le départ vers le Chili est utilisé comme une expression. Quand on rencontre un voisin ou un ancien collègue après quelques semaines on lui dit « étiez vous au Chili ? ». Cette vague de migrants ne semble pas trop émouvoir les autorités et les citoyens qui ont toutefois appelé à des dispositions pour freiner le départ vers l’étranger des jeunes formés. Les haïtiens ont l’habitude des migrations massives vers Cuba, le Canada, des pays africains, et récemment la République Dominicaine, Bahamas, Guyanne et d’autres pays de la Caraïbe.Reconnus pour leur hospitalité les haïtiens espèrent trouver cette vertu chez leur voisins proches ou lointains. Ils risquent d’être déçus certains états dont la République Dominicaine et les Bahamas ont déjà changé leur politique migratoire afin d’empêcher un afflux de migrants haïtiens. Plus de 50 000 migrants haïtiens bénéficiant d’un délai de 18 mois après l’expiration du TPS espèrent une nouvelle législation pour demeurer aux Etats Unis. D’autres états tel le Canada avec une politique migratoire très sélective ne peuvent devenir une terre d’asile pour les migrants haïtiens. LLM / radio Métropole Haïti