La Minujusth veut renforcer la police haïtienne

Le général de brigade GEORGES-PIERRE MONCHOTTE, Chef de la police de la Mission des Nations Unies pour l’appui à la justice en Haïti (MINUJUSTH), assure que les policiers onusiens pourront relever le défi d’appui à la justice haïtienne.Lors d’un échange interactif avec des membres du conseil de sécurité, M. Monchotte a mis en exergue les bonnes pratiques de la composante police de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH), puis à partir du 16 octobre 2017, de la MINUJUSTH dans le domaine du renforcement des capacités de la Police nationale d’Haïti (PNH). Le premier défi majeur était d’assurer une gestion harmonieuse de la réduction des effectifs de l’ordre de 69%, c’est-à-dire passer de 951 policiers internationaux pour la MINUSTAH à 295 pour la MINUJUSTH, a-t-il dit. « Cela a été possible grâce à une planification précise des départs. » Un second défi résidait dans la nécessité « d’adapter notre action à cette nouvelle donne dans le domaine primordial du renforcement des capacités de la Police nationale, y compris la promotion de l’égalité des genres », a poursuivi le Chef de la police. Il a précisé que l’objectif était de produire un changement culturel et stratégique de la manière dont la Police nationale d’Haïti est soutenue. Il a détaillé le « Programme accompagnement-conseil (PAC) » qui est fondé sur le mentorat à l’attention des cadres de la PNH dans les domaines du commandement, du contrôle, de la planification opérationnelle et de la gestion administrative des unités. Les policiers de l’ONU déployés pour animer le PAC ont été sélectionnés sur la base notamment de leurs compétences professionnelles et linguistiques, a-t-il dit. « Le PAC a été mis en œuvre en quatre phases successives dans les délais prescrits par la fin de la MINUSTAH. » M. Monchotte a mentionné la rédaction d’un catalogue des postes et compétences pour informer les pays contributeurs et les inciter « à fournir les ressources adéquates » dans les domaines où les personnels féminins doivent être plus largement représentés. « Il est clair que ce programme est l’axe essentiel de l’action fixée à la composante police et que cette réforme mise en place dans les délais établis par la résolution 2350 (2017) ne pourra se développer et gagner sa vitesse de croisière que si la composante police reçoit le soutien nécessaire à son action, d’une part, matériel, surtout s’agissant des véhicules, de l’infrastructure et d’une composante hélicoptère propre et, d’autre part, humain, avec l’affectation de la dotation autorisée de 295 personnels qualifiés », a-t—il affirmé. LLM / radio Métropole Haïti

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