La Minustah affirme qu’aucun de ses membres n’est impliqué dans un viol aux Gonaïves

La Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti s’inscrit en faux contre les informations en provenance des Gonaïves selon lesquelles des membres du contingent argentin auraient violé une femme de 23 ans. « Il n’y a pas eu de viol aux Gonaïves. Cette affaire n’existe pas », a souligné le porte-parole de la Minustah, Toussaint Kongo-Doudou, en conférence de presse, le mercredi 4 août 2004. Tout en précisant qu’aucune plainte n’a été portée auprès des autorités et mettant en doute l’existence de la victime , M. Kongo-Doudou ajoute que « les résultats des recherches menées sur le terrain par le capitaine Jean Lafaille, les conclusions d’une enquête réalisée par la NCHR et l’aveu du journaliste, qui avait la primeur de l’information, permettent de conclure, jusqu’à présent, qu’il n’y a pas eu de viol ». Le porte-parole a annoncé que le chef de la sécurité de la Mission s’est rendu aux Gonaïves, mercredi, et s’est demandé qui aurait intérêt à destabilisation. Toussaint Kongo-Doudou invite les médias à davantage de vigilance en soulignant que le pire ennemi du journaliste est le discrédit. Dans une mise au point en date du 31 juillet, la MINUSTAH avait indiqué que « la politique de la Mission est Tolérance Zéro, au cas où ces allégations étaient confirmées, ce qui n’est nullement le cas pour l’instant. » Par ailleurs, la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (MINUSTAH) en Haïti table sur un budget de fonctionnement de 498 millions de dollars américains pour l’exercice fiscal 2004-2005. Selon les responsables de la MINUSTAH, ce projet de budget est à l’étude au sein des instances concernées de l’organisation des Nations Unies à New-York. Le porte-parole de la MINUSTAH précise que la mission qui est déployée en Haïti travaille à partir d’un budget d’urgence en attendant l’adoption du nouveau budget. D’un autre côté, la Mission éprouve de la difficulté à trouver des espaces pour la poursuite du déploiement de ses membres. Selon certaines sources, il n’est pas évident que les 6700 militaires de la force onusienne seront déployés durant ce mois d’août.

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