La Minustah annonce l’installation d’un bureau à Grand Ravine

Le représentant du secrétaire général de l’ONU, Edmond Mulet, annonce la création d’un bureau de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation d’Haïti ( Minustah )dans le quartier de Grand Ravine en proie à la violence des gangs armés. Edmond Mulet affirme que les fonctionnaires onusiens, les casques bleus et les policiers haïtiens seront logés dans les locaux délabrés du lycée de Grand Ravine. » Il y aura des policiers haïtiens, des UNPOL,des militaires, des représentants du département des droits humains, des membres du département des affaires civiles. Les différentes sections apporteront un appui à la population; c’est une mini Minustah « , affirme le chef de la mission de l’ONU. La présence des forces de l’ordre permettra de prévenir les actions de gangs armés soutien le diplomate guatémaltèque, qui précise la population appuie l’idée d’une présence permanente des forces de l’ONU. Edmond Mulet indique que la mission de l’ONU s’engage à réparer le lycée de Grand Ravine qui sera remis au ministère de l’éducation en Janvier 2007.Des bandits de Grand Ravine entendent s’opposer à toute tentative des autorités d’installer un commissariat de police au local du lycée de la zone. Ils se préparent à organiser des manifestations de protestations et estiment que le gouvernement doit choisir un autre immeuble pour loger le commissariat . Le chef de la Minustah confirme la détérioration du climat sécuritaire dans la zone de Grand Ravine, et précise que les assassinats sont quasi quotidiens dans ce bidonville en proie à la violence des gangs armés depuis plusieurs mois. Toutefois le représentant du secrétaire général de l’ONU donne l’assurance que la présence des casques bleus empêchera la poursuite des affrontements entre les gangs rivaux.  » Il y a une nette dégradation du climat sécuritaire dans le bidonville de Grand Ravine » soutient Edmond Mulet qui qualifie de regrettable la fusillade de la semaine dernière qui avait fait 15 blessés. Des leaders communautaires dans la zone de Grand Ravine avaient lancé un SOS au gouvernement en faveur des victimes des violences. Un responsable d’association qui n’écarte pas la possibilité d’organiser des manifestations affirme que le bilan des affrontements de Grand Ravine avoisine les 28 morts et plus de 500 maisonnettes détruites.