La Minustah (Mission des Nations Unies pour la stabilisation d’Haïti) apporte un démenti formel aux informations selon lesquelles des casques bleus déployés dans le pays seraient impliqués dans des cas de kidnapping recencés en début de semaine dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince. « C’est impensable voire même inacceptable que des soldats onusiens soient accusés d’implication dans des cas de kidnaping. Nous sommes indignés d’entendre sur les ondes ces accusations graves. Elles sont de nature à ternir l’image de la mission onusienne… », a notamment déclaré la porte-parole de la Minustah. « Ces allégations totalement non fondées peuvent être préjudiciables au travail de terrain de différentes composantes de la Minustah », a-t-elle ajouté précisant que la Minustah n’a jamais été impliquée dans des actes de kidnapping. Elle a rappelé que le rôle de la Minustah, au contraire, est de combattre la criminalité en renforçant les capacités de la Police haïtienne et en adoptant des mesures de sécurité visant à stabiliser le pays.Des résidents de Port-au-Prince qui font face à la recrudescence des actes de violence depuis plusieurs semaines dénoncent le comportement des soldats de la Minustah qui, selon eux, n’interviennent pas dans les quartiers chauds de la capitale Port-au-Prince pour freiner l’action des gangs armés. Selon ces citoyens haïtiens interrogés par des journalistes, certains casques bleus déployés dans la capitale seraient impliqués dans les récents cas d’enlèvement. Notons que des parents de victimes avaient indiqué au ministère de l’intérieur que des véhicules de la Minustah étaient utilisés pour recueillir les rançons pour les auteurs d’actes de Kidnapping perpétrés dans la région métropolitaine.Depuis plusieurs semaines, les membres des gangs armés ont repris du service notamment à Port-au-Prince en tuant et enlevant de paisibles citoyens. Cette remontée de l’insécurité coincide avec la mise sur pied par des anciens membres d’organisations populaires (OP) lavalas du mouvement baptisé « Nou paka tann » en créole nous ne pouvons plus attendre. Ces OP lalavas menacent de passer à l’action contre le pouvoir du Président René Préval s’ils ne sont pas réintégrés dans les couloirs de l’administration publique comme à l’époque de l’ancien régime de Jean Bertrand Aristide.
La Minustah dément toute implication dans les actes de kidnapping
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