
Le chef de la police de la Minustah, M. GEORGES-PIERRE MONCHOTTE, annonce que la Police Nationale comptera 15 000 membres a la fin de 2017.« La Police nationale d’Haïti dispose maintenant d’une force globale de 13 100 officiers, dont 9% de femmes, soit un ratio de 1,3 policier pour 1 000 habitants, ce qui représente une augmentation de 0,6% depuis 2004 », s’est félicité M. Monchotte. Après les prochaines promotions, en février et novembre 2017, les effectifs atteindront 15 000 officiers, a-t-il annoncé, tout en soulignant qu’il restait encore à faire des améliorations. S’exprimant lors d’un débat interactif organisé par le Conseil de sécurité, M. GEORGES-PIERRE MONCHOTTE, général de brigade de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH), a rappelé qu’en 2004, lorsque la MINUSTAH avait reçu mandat de réformer la Police nationale d’Haïti (PNH) et de créer un environnement stable et sûr dans le pays, la Police nationale d’Haïti n’avait que neuf ans d’existence et disposait d’un budget inadéquat. La situation en Haïti était inquiétante, a-t-il relevé, en précisant que le corps de police était alors composé de 6 300 officiers insuffisamment entraînés et équipés, incapables de maintenir l’ordre et la paix. Une grande partie des infrastructures avait été endommagée ou détruite lors des attaques et pillages début 2004, a-t-il rappelé, et des gangs armés se disputaient le contrôle de certaines zones de Port-au-Prince. Initialement, la MINUSTAH était pourvue de 6 700 militaires et 1 622 officiers de police, mais le contexte politique et sécuritaire notamment a conduit à inverser ce ratio pour atteindre 2 601 officiers de police et 2 370 militaires, a indiqué M. Monchotte. Il juge que durant le mandat de la MINUSTAH, la section de police a apporté une assistance sur mesure dans des domaines prioritaires pour le Ministère de la justice, la sécurité publique et la Police nationale d’Haïti, a-t-il ajouté, en citant par exemple la professionnalisation de la PNH, le renforcement de sa capacité opérationnelle et le renforcement de ses relations institutionnelles aux plans national et international. Cela a conduit à la mise en œuvre de plusieurs projets avec une échéance de cinq ans, comme le Plan de réforme de la PNH et le Plan de développement de la PNH 2012-2016, a-t-il fait remarquer. La cohabitation et l’étroite collaboration entre la MINUSTAH et les partenaires nationaux et internationaux ont généreusement contribué au support logistique et à la reconstruction des infrastructures, et les progrès réalisés se traduisent dans les chiffres, s’est réjoui le général de brigade. LLM / radio Métropole Haïti