La Minustah préoccupée par l’arrestation d’un fonctionnaire haïtien

La Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah) est préoccupée par l’arrestation du Directeur général de l’Unité Centrale de Renseignements Financiers (Ucref), a indiqué jeudi son porte-parole, Sophie Boutaud de Lacombe.«Nous nous sentons très concernés par l’incarcération de M. Jean Yves Noël, directeur de l’Ucref. La section des droits de l’homme de la Minustah l’a rencontré dans sa cellule au Pénitencier national pour savoir si ses droits étaient bien respectés», a-t-elle déclaré lors d’un point de presse, jeudi.Des organisations de la société civile protestent énergiquement contre l’arrestation du Directeur général de l’Ucref (Unité Centrale de Rercherche et d’Enquête Fiscale), Jean Yves Noël. Elles estiment que cette décision vise à entraver la lutte contre la corruption et le blanchiment d’argent en Haïti. »Il est inadmissible qu’une action de ce genre ait pu être déclenchée précisément au moment où le pays est dans l’attente de l’installation du nouveau gouvernement et que la Justice n’a jamais été mise en action contre les responsables de crimes et de délits tels que révélés par les enquêtes de l’UCREF au cours des dernières années », ont déclaré les signataires de la note.Les organisations de la Société Civile signataires, demandent que des explications claires soient fournies pour expliquer les raisons qui auraient amené à l’incarcération du Directeur général de l’UCREF.L’UCREF, l’institution que dirige Jean Yves Noël, a réalisé des dizaines d’enquêtes dont plusieurs sur des cas présumés de dilapidation des caisses de l’Etat sous le régime de Jean-Bertrand Aristide, entre 2001 et 2004. L’un de ses rapports d’enquête avait permis au gouvernement de transition de déposer une plainte devant un tribunal fédéral américain contre l’ancien Président Jean Bertrand Aristide et ses alliés qui, pour la plupart, avaient fui Haïti le 29 février 2004.Au cours de l’exercice 2001/2002, l’Ucref dit avoir constaté, comme le démontre un de ses rapports, que 412 millions 629 mille 448 gourdes n’ont pas été dépensées conformément aux dispositions de l’article 28 de la loi sur le budget et la comptabilité publique. L’article stipule : »les dépenses de l’Etat doivent être prévues au budget général et être conformes aux lois et règlements.

Publicité