La Mission de l’OEA en Haiti fait part de ses vives appréhensions face à la situation qui se développe aux Gonaïves depuis le jeudi 5 février 2004, marquée par la prise du commissariat de la ville par les dissidents Lavalas du Front de Résistance de l’Artibonite. Dans un communiqué publié le samedi 7 février, la Mission dénonce la violence et demande au gouvernement d’assumer ses responsabilités vis-à-vis de la communauté internationale . Voici la teneur de ce communiqué. Le Représentant Spécial du Secrétaire Général de l’OÉA a exprimé aujourd’hui l’inquiétude croissante de l’Organisation des États Américains face à la situation dans l’Artibonite, suivant l’attaque perpétrée contre la Direction Départementale de la Police et d’autres édifices aux Gonaïves le jeudi 5 février 2004. L’OÉA condamne sans équivoque l’usage de la violence, et déplore les morts, les blessés et les dommages matériels les plus récents. Tout changement politique, que cela soit aux Gonaïves, dans le Nord, ou ailleurs en Haïti, doit être effectué pacifiquement et démocratiquement. La réponse à la violence n’est pas plus de violence, mais le plein respect par tous de l’état de droit et de la dignité humaine. La Mission Spéciale fait donc appel au Gouvernement de la République d’Haïti pour qu’il remplisse ses obligations de façon mesurée et impartiale, en tenant compte pleinement des droits de tous les citoyens. Elle invite aussi tous les Haïtiens à faire preuve de modération et à éviter l’escalade, les récriminations ou les représailles dans cette période difficile, tout en exerçant leurs droits et en respectant leurs obligations en tant que citoyens. Enfin, conformément aux Résolutions AG/1959, CP/822 et CP/806 de l’OÉA, le Représentant Spécial du Secrétaire Général encourage le Gouvernement de la République d’Haïti à mettre en oeuvre pleinement et sans délais les engagements pris à Kingston le 31 janvier 2004, processus que le Secrétaire Général a demandé à la Mission Spéciale de surveiller de près.
La Mission Spéciale de l’OEA exprime son inquiétude croissante face à la situation aux Gonaïves
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