La NCHR demande aux deux (2) camps armés de respecter les droits de l’homme

La Coalition Nationale Pour les Droits des Haitiens (NCHR) condamne le comportement du Pouvoir Lavalas qui cherche à résoudre un problème politique par la force. Se référant à la situation d’insurrection qui prévaut en plusieurs points du pays, la NCHR estime qu’il est du devoir des autorités d’agir avec la tête froide . Dans le même temps, l’organisation de défense des droits de l’homme demande aux groupes armés qui s’opposent de respecter les droits humains . Dans un communiqué de presse publié , le lundi 9 février 2004, la NCHR dit noter que les forces pro et anti-gouvernementales sont responsables « d’atteintes graves aux droits de l’homme ». L’organisation constate qu’« aux Gonaïves , un policier blessé, transporté à l’hôpital « La Providence » a été arraché sur la table d’opération et exécuté en public par des membres du Front de Résistance de l’Artibonite. Un présumé voleur a été aussi exécuté dans cette ville. Les corps des policiers tués n’ont pas été remis à leurs parents pour inhumation , ils ont été carbonisés en public ». La note poursuit que « des cas d’homicides délibérés de civils non armés aux Gonaïves et à Saint-Marc sont reprochés à des policiers au cours de l’opération du samedi 7 février ». « Au moins cinq (5) partisans de l’Opposition ont été exécutés sommairement à Cité Soleil par des partisans armés du Pouvoir », continue le texte qui indique , d’un autre côté , que « des maisons appartenant à des partisans zélés du pouvoir ont été saccagées dans des villes contrôlées par des forces de l’Opposition comme à Saint-Marc , aux Gonaïves et à Trou-du Nord ». De plus , la NCHR révèle qu’ « un commando armé, ayant à sa tête , l’ex-député Nahoum MARCELLUS a incendié au Cap-Haitien les studios de Radio Vision 2000, branche Nord. D’autres stations de Radios Indépendantes, membres de l’ANMH (Association Nationale des Médias Haitiens) et des journalistes de la presse libre sont dans ligne de mire du Pouvoir . Une liste de journalistes , de militants des droits humains , de leaders politiques et de personnalités du secteur privé à abattre circule à Port-au-Prince » . Enfin , le communiqué de presse relate que « des rumeurs , de plus en plus persistantes , font état d’une opération de distribution d’armes et de munitions par le pouvoir à ses partisans » . La NCHR fait savoir aux groupes qui contrôlent un espace géographique qu’ils sont tenus de garantir la sécurité des vies et des biens dans cet endroit. L’organisation de défense des droits de l’homme lance un appel à la sagesse politique et soutient que « l’intervention militaire étrangère , particulièrement en cette année du Bicentenaire de l’Indépendance , n’est pas une option ».

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