La Norvège salue les efforts de réhabilitation environnementale dans le Sud

L’Ambassadrice de la Norvège,Ingrid Mollestad,visite le Sud d’Haïti pour appuyer les efforts de relance verte et de réhabilitation environnementale mis en œuvre par les institutions Haïtiennes avec l’appui d’ONU Environnement et du Bureau International du Travail, après le passage dévastateur de l’ouragan Matthew. « Je suis heureuse de constater les efforts considérables déployés par les acteurs haïtiens soutenus par ONU Environnement, BIT et leurs partenaires. Après Matthew, la population du Sud traverse une période décisive. Résilience environnementale et économique doivent aller de pair. Un relèvement vert est et sera au cœur de la réponse de la Norvège », a dit l’Ambassadrice. Le 27 mars, la Délégation s’est rendue dans l’aire marine protégée de Pointe Abacou qui fut déclarée en 2013 par le Gouvernement avec l’appui de la Norvège et ONU Environnement. Lors de sa visite l’Ambassadrice a eu l’occasion d’assister à la mise œuvre d’un ensemble d’initiatives de relèvement qu’elle appui au travers d’ONU Environnement. Exécutées sous le leadership des Ministères de l’Environnement et de l’Agriculture, ces activités visent, entre autres, la restauration des palétuviers au travers la création d’emplois verts immédiats dans l’apiculture de mangroves, la reforestation du littoral et la pêche au large. La diversification durable des revenus augmentera la résilience économique de la communauté de Pointe Abacou et réduira la pression sur la mangrove, frayère naturelle et principale barrière de protection contre les aléas côtiers. Selon le représentant d’ONU Environnement, Asif Zaidi : « rappelant la magnitude de Matthew, il y a une urgence d’agir vite en pensant le long terme : des fonctions naturelles clés telles que la provision d’eau, nourriture, combustible, le contrôle de l’érosion ont une importance capitale ». Sans réhabilitation environnementale d’urgence, la dégradation s’accentuerait. Un effet boule de neige mettrait la population dans un état d’alerte permanant : baisse des récoltes, pénurie et contamination de l’eau, glissement de terrain, inondations, pertes de barrières de protection naturelle, incendies de forêt incontrôlables et expositions accrues aux aléas climatiques. Le 28 mars, Mme Mollestad a rencontré les responsables de la Coopérative Electrique de l’Arrondissement des Coteaux. Mise en place avec l’appui de la Norvège et ONU Environnement, cette coopérative électrique est la première du pays et fonctionne au solaire. Affecté par la puissance de Matthew, le mini-réseau électrique autonomeest en phase de remise sur piedpour (re)connecter ses anciens clients. Finalement la DélégationNorvégienne s’est rendue à Port à Piment pour visiter des efforts de relance agricole appuyé par ORE, ONU Environnement et le Bureau International du Travail (BIT). Forêts énergétiques, greffage d’arbres fruitiers, stockage de grain sont autant d’activités financés par la Norvège et contribuant directement à rétablir la résilience des communautés locales au travers d’une bonne gestion de leur environnement. « L’objectif étant d’associer la création d’emplois verts avec la formation, la sécurité au travail et la réhabilitation des ressources naturelles » a dit le Représentant du BIT, Ramiro Pizarro. Le 30 mars, le Gouvernement Norvégien participera avec d’autres instances de la communauté internationale à la Table Verte du Grand Sud, qu’elle appui avec ONU environnement. Cette table régionale de coordination du Grand Sud est organiséedepuis 2013 par les Délégations départementales de la Grand-Anse et du Sud en collaboration avec le Comité Interministériel d’Aménagement du Territoire (CIAT). La Secrétaire Exécutive du CIAT, Michèle Oriol, précise que «la Table Verte est une chance de mettre en phase les acteurs et les actions pour le plus grand bien de la population du Grand Sud. Il faut aujourd’hui trouver des filières porteuses pour l’agriculture, financer la relance de l’économie, recréer les écosystèmes marins et terrestres détruits par Matthew, prendre en compte les risques dans la reconstruction et l’expansion des villes, raccorder l’action de long terme avec l’action d’urgence des humanitaires. La coordination d’actions de relèvement n’est possible qu’au niveau régional ». Ensemble, l’Ambassadrice de la Norvège, ONU Environnement et le Bureau International du Travail ont renouvelé leur engagement pour accompagner le Gouvernement dans le développement résilient de la région Grand Sud – pour un essor régional qui soit économiquement viable, écologiquement sain et socialement juste. EJ/Radio Métropole Haïti

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