La nouvelle loi sur la citoyenneté exclut des centaines de milliers de personnes

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La loi nouvellement adoptée en République dominicaine semble créer un chemin d’accès à la citoyenneté pour les descendants des dizaines de milliers de migrants venus d’Haïti pour travailler dans les champs de canne-à-sucre et faire d’autres petits boulots, mais les groupes des droits de l’ homme ont déclaré jeudi qu’elle ne parviendra pas à améliorer leur sort.Pour ces militants, la majorité des personnes nées en République dominicaine demeurera essentiellement apatride, alors même que le gouvernement a célébré ce qu’il a appelé une loi historique. « Ils font croire que la loi constitue une amélioration et qu’ils sont en train de résoudre le problème, mais il n’en est rien », a déclaré Santiago Canton, directeur de Partners for Human Rights du Robert F. Kennedy Center aux États-Unis pour la justice et les droits de l’homme.  » C’est vraiment très malhonnête.  » Santiago Canton a indiqué que la nouvelle loi profitera seulement à environ 20 000 personnes, soit 10 pour cent de ceux qui, selon les activistes, sont touchés par la décision. » Ils ont fait un petit pas en avant, mais ils maintiennent la même attitude discriminatoire à l’égard de centaines de milliers de personnes », a-t-il dit.  » La loi doit s’appliquer à absolument tout le monde.  » Parmi ceux qui sont touchés par la loi est Juan Telemin , 25 ans, dominicain né de parents haïtiens qui dit qu’il n’a jamais été en mesure de s’inscrire à l’université parce qu’il n’a pas de certificat de naissance .«C’est une grande injustice que ceux qui n’ont pas pu obtenir les certificats de naissance soient considérés comme des migrants en dépit d’avoir été né et élevé dans notre pays », a-t-il dit .Ana Maria Belique, porte-parole d’un groupe à but non lucratif qui a lutté pour les droits des enfants nés en République dominicaine de travailleurs migrants haïtiens, a dit qu’elle continuerait à se battre pour ceux que la loi met de coté.HA/radio Métropole Haïti

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