Le secrétaire exécutif de la Plateforme de Plaidoyer pour un Développement Alternatif (PAPDA), Camille Chalmers, se dit préoccupé de la crise actuelle au Venezuela, qui pourrait bien avoir de graves conséquences sur l’avenir de l’accord Petro Caribe, dont les fonds financent la majeure partie des projets en cours en Haïti. L’économiste qui intervenait ce jeudi, regrette que les fonds Petro Caribe n’aient pas été utilisés dans des projets sociaux viables. Il a insisté sur le manque de dynamisme des gouvernants haïtiens qui, malgré ces avantages en vigueur depuis 2006, n’aient pas suffisamment exploité l’accord en faveur du développement durable, dans l’intérêt de la population. M. Chalmers a fait savoir que ce genre d’accord est différent des coopérations traditionnelles avec des institutions internationales de type Banque mondiale ou FMI qui , lorsqu’elles prêtent de l’argent, imposent les orientations à donner et obligent des conditionnalités très fortes dont la privatisation d’entreprises, la libéralisation du commerce ; ce qui non sans dire peut contribuer à la décente aux enfers de l’économie de l’Etat débiteur. Le programme Petro Caribe est un accord entre les pays de la Caraïbe et le Venezuela, leur permettant d’acheter le pétrole à un prix et des conditions de paiement préférentiels. Grace à cet accord, l’Etat haïtien, à travers le Bureau de Monétisation, procure, avec des facilités de paiement, des produits pétroliers du Venezuela, pour être revendus aux compagnies pétrolières locales, en vue de satisfaire la consommation interne du pays, soit 14. 000 barils/jours. « Aujourd’hui, la dette augmente, dépassant le cap de milliard de dollars. Et le plus grave, c’est que rien n’a été fait pour des investissements sérieux qui répondent à un ensemble de questions sociales dont la faim, et le logement », rappelle Camille Chalmers, accusant l’Etat haïtien qui, selon lui, n’utilise pas les fonds du programme dans le sens de l’intérêt collectif. Le Venezuela aurait un contrat avec la Chine qui absorberait une très importante quantité du gaz vendu sur le marché international. La quantité de pétrole à livrer à Haïti serait ainsi réduite à environ 40%. En ce sens, Haïti devra s’approvisionner des 60% restants ailleurs, à des prix concurrentiels. M/J Radio Métropole Haïti
La PAPDA déplore une mauvaise utilisation des fonds Petro caribe
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