La classe politique dans son ensemble est très critique vis-à-vis du bilan du Président Jean Bertrand Aristide deux (2) ans après son investiture. Le vice-président de la Conférence Episcopale d’Haiti (CEH), Monseigneur Guire Poulard, est sévère à l’endroit de la gestion du Président Aristide . L’évêque de Jacmel estime que le bilan de M. Aristide est catastrophique . De son côté, le responsable du parti Konvansyon Inite Demokratik (KID) , Evans Paul , appelle la population à libérer le pays du joug de la dictature , 17 ans après la chute du régime des Duvalier .Dans une note rendue poublique à l’occasion du 7 février, M. Paul fait un triste constat de la réalité en Haiti tant sur le plan socio-économique que politique . Le dirigeant de la Convergence croit que le peuple haitien doit se mobiliser pour que le slogan « Haiti libérée » puisse devenir réalité. Le Parti Démocrate Chrétien Haitien (PDCH), branche Marie Denise Claude, dresse également un bilan négatif du gouvernement Aristide deux ans après son retour au pouvoir à travers des élections boycottées par l’Opposition . Le PDCH , membre du regroupement FRONTCIP , affirme que le régime Lavalas est en train d’anéantir toute la population haitienne. Le PDCH demande à la communauté internationale de se démarquer du Président Aristide . Sur le plan du respect des droits humains , le bilan n’est pas aussi reluisant , à en croire la Coalition Nationale pour les Droits des Haitiens (NCHR) . La NCHR qui doit sortir un rapport sur la situation soutient que les droits de l’homme n’ont pas été protégés durant ces deux dernières années . Yolène Gilles, membre de la NCHR, indique que l’impunité s’est bien installée et la répression a frappé différents secteurs tels la presse , les paysans ,les éducateurs et les dirigeants politiques . Pour sa part , l’ancien ministre de l’agriculture , Gérald Mathurin , critique vertement la politique du Président Aristide sur le plan agricole. L’agronome qui était impliqué dans la réforme agraire sous le gouvernement de René Préval dénonce le fait que le secteur agricole soit négligé par le chef de l’Etat . Pour l’ex-responsable de Damien, Jean Bertrand Aristide pousse les jeunes à laisser la campagne pour venir grossir les rangs des bidonvilles afin de les utiliser dans le cadre des activités des « chimè »(partisans zélés du pouvoir).
La performance de Jean Bertrand Aristide , 2 ans après , sévèrement critiquée
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