La Plate-forme Démocratique qui regroupe des organisations de l’Opposition et de la Société Civile a annoncé l’annulation d’une marche pacifique à Port-au-Prince , ce jeudi 12 février 2004, pour réclamer le départ du Président Jean Bertrand Aristide. La coalition de l’Opposition a adopté cette décision à cause du climat de violence qui règne dans la capitale notamment la zone du Canapé-Vert où devait s’ébranler la manifestation , précise le profeseur Micha Gaillard . Depuis l’aube , des partisans armés du Président Jean Bertrand Aristide ont érigé des barricades enflammées à Canapé-Vert et dans plusieurs quartiers . Dans la zone du Canapé-Vert, des participants éventuels à la marche ont été agressés par des membres d’Organisations Populaires (OP) Lavalas et une personne aurait été blessée par balle . Des témoins racontent que les OP qui tiraient un peu partout ont procédé à l’arrestation d’un individu et l’ont conduit au commissariat de police du quartier . Dans le même temps, les sympathisants de M. Aristide ont empêché à plusieurs médecins de se rendre à l’hôpital du Canapé-Vert . Ces incidents se sont déroulés en présence de la police, révèle Charles Henri Baker , un des dirigeants de la Plate-forme . Selon M. Baker , cette violence a été orchestrée par la police qui s’était pourtant engagée à assurer la manifestation du jour. L’entrepreneur interpelle la communauté internationale pour qu’elle cesse de demander à l’Opposition de négocier un compromis avec le Président Aristide . La Plate-forme Démocratique avait annulé une marche prévue pour le dimanche 8 février pour les mêmes raisons . La violence a monté d’un cran en Haiti depuis la prise du commissariat de police des Gonaïves par les membres du Front de Résistance de l’Artibonite. Environ une dizaine de postes de police échappent au contrôle des autorités qui ont pu récupérer ceux de Grand-Goâve et de Saint Marc avec l’aide de civils armés. Environ cinquante personnes sont mortes depuis le 5 février .
La Plate-forme Démocratique annule sa marche à Port-au-Prince pour cause d’insécurité
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