Le ministère de la Culture s’adresse à la conseillère aux affaires publiques de l’Ambassade Américaine à Port-au-Prince ,Judith Trunzo, pour démontrer qu’Haiti est bien sous le coup de sanctions économiques , accusation démentie à maintes reprises par les Etats-Unis . Dans une longue lettre ouverte, le gouvernement haitien accuse son homologue américain d’avoir exercé d’énormes pressions sur les organismes internationaux de financement qui avaient signé des accords de prêt avec Haiti . Cette situation , indique le ministère de la Culture , a privé le pays de 500 millions de dollars de la Banque Interaméricaine de Développement ( BID) . A l’USAID (Agence américaine pour le développement international ), le Pouvoir Lavalas reproche de servir de couverture à une poliltique d’étranglement planifiée. Selon le ministère de la Culture , les fonds de l’USAID sont en grande partie utilisés par des associations ou organisations qui se retrouvent presque toutes dans l’Opposition . L’administration américaine est aussi mise en cause dans la dégringolade de la gourde par le retrait des fonds en Haiti de la plupart des Organisations Non Gouvernementales (ONG) qu’elle finance. Le ministère de la Culture en conclut qu’il y a bien des sanctions économiques contre Haiti et qu’elles sont autant injustes qu’injustifiées puisque , écrit-il, les principales victimes sont les couches les plus défavorisées . Le gouvernement soutient qu’Haiti n’a pas tant besoin d’aide mais plutôt de coopération . Une coopération à laquelle Haiti en tant que membre et parfois fondateur des institutions concernées a largement droit, conclut le bureau de communication du ministère de la Culture . Cette lettre ouverte du gouvernement haitien adressée à la porte-parole de l’ambassade américaine est une réplique à une récente mise au point de Judith Trunzo sur l’assistance des Etats-Unis et la coopération financière internationale à Haiti . Une partie de l’assistance multilatérale à Haiti est gelée depuis les élections législatives et locales contestées du 21 mai 2000 remportées par le parti au pouvoir Fanmi Lavalas .
La polémique entre Port-au-Prince et Washington s’amplifie sur la question des sanctions économiques
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