La police fait le bilan de l’opération à Pernal . Scepticisme de l’Opposition

Quatre (4) personnes arrêtées , des munitions et des armes saisies de même que des documents importants, tel est le bilan dressé par la Police Nationale d’Haiti (PNH) dans le cadre de l’opération menée le samedi 21 décembre 2002 , au Plateau Central . Au cours d’une conférence de presse , le lundi 23 décembre , le responsable de la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ), Jeannot François – qui n’a pas présenté « le butin de guerre  » de l’institution – a démenti que les unités spécialisées de la PNH aient incendié des maisons de la population à Pernal lors de leur intervention . Le commissaire de police accuse le groupe d’hommes armés d’avoir commis un « acte terroriste » en mettant le feu dans les biens de la population . M. François a confirmé qu’aucun des membres de ce groupe qui se réclament de l’ancienne armée n’a été arrêté. Le responsable policier qui a demandé à la population de ne pas s’en prendre aux anciens militaires a précisé qu’il n’y avait aucun indice de reconstitution de l’armée dans le pays . La thèse de l’incendie des maisonnettes des habitants de Pernal par les individus armés est reprise par la présidence . L’un des porte-paroles du Palais National , Jacques Maurice , a indiqué qu’au moment de leur fuite , le groupe armé a mis le feu aux maisons pour perturber la visibilité des occupants de l’hélicoptère .  » C’est une tactique utilisée par les fuyards pour déjouer la vigilance de la police « , souligne M. Maurice constestant ainsi la version des faits présentés par les habitants de la zone victimes lors de l’opération policière. L’Opposition se montre sceptique face aux évènements déroulés à Pernal ,localité située entre Lascahobas et Belladère. L’un des dirigeants de la Convegence , Serge Gilles , met en doute la version présentée par le Pouvoir .  » Jusqu’à preuve du contraire , je privilégie la thèse du montage  » , affirme M. Gilles ,orginaire du Plateau Central , qui affirme ne pas comprendre le fait que tous les hommes armés se soient évanouis dans la nature .