La Police Fédérale brésilienne empêche à des migrants haïtiens de rentrer au Brésil

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Quelques 284 migrants-es haïtiens dont la moitié souffre de malnutrition se retrouvent bloqués depuis plus d’un mois au point frontalier d’Iñapari, entre le Brésil et le Pérou. La Police Fédérale brésilienne refuse leur entrée sur le territoire et la mairie péruvienne d’Iñapari a décrété, le 30 janvier 2012, l’état d’urgence dans cette localité, a appris le GARR auprès du Service Jésuite aux Refugiés pour l’Amérique Latine et les Caraïbes (SJR LAC). La pénurie d’eau potable et de nourriture provoquée par la présence des migrants-es haïtiens serait à la base de cette décision adoptée par le maire Celso Curi dans cette petite municipalité de 2500 habitants. Plus de la moitié des Haïtiens-Haïtiennes à d’Iñapari souffrent de malnutrition, selon le médecin chargé du centre de santé local, le Dr Daniel Carvajal ajoutant que « les enfants et les femmes sont les plus vulnérables à cette situation ». Des négociations sont en cours entre les autorités brésiliennes et une Commission formée d’organisations de droits humains dans l’Etat brésilien d’Acre en vue de trouver une solution au sort de ces 284 Haïtiens-Haïtiennes bloqués au Pérou et confrontés à une crise humanitaire. L’Etat d’urgence déclaré le 30 janvier 2012 dans la localité frontalière d’Iñapari permettra au maire Celso Curi d’utiliser les matériels de la défense civile tels que matelas, draps et autres ustensiles pour faire face à cette situation. Dans un manifeste rendu public début janvier, des réseaux d’universités et d’organisations avaient demandé au gouvernement brésilien de travailler de commun accord avec leurs homologues des pays sud-américains et avec différents acteurs gouvernementaux et non-gouvernementaux en vue de planifier, de manière efficace, l’accueil et l’insertion des nouveaux migrants haïtiens dans différents Etats et villes d’Amérique du Sud et du Brésil. EJ/Radio Métropole Haïti

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