La police sur la sellette dans le cadre d’un triple assassinat

Emoi et douleur au sein d’une famille habitant Waney , à Carrefour . Viola Robert ne peut contenir ses larmes à la suite de l’assassinat de trois (3) de ses enfants dans la nuit du samedi 7 au dimanche 8 décembre 2002 . Devant un tableau noir où les photos de ses fils assassinés sont exposés , Mme Robert a rencontré la presse , le jeudi 12 décembre . L’air agité , le visage ridé et renfrogné , les pieds à même le sol , les entrailles ligotées comme pour atténuer sa douleur , cette femme vient de perdre trois de ses huit (8) enfants pour lesquels elle dit avoir tout accepté et tout enduré. En un jour, elle a vu disparaitre ses deux (2) fils Angelo Philippe , 22 ans , Andy Philippe 20 ans ainsi que son fils adoptif Vladimir Sanon , 21 ans . Tous les trois enlevés dans la nuit du 7 au 8 décembre à Waney 89 . Jean Roland Nozil, 12 ans, cousin des disparus dit avoir tout vu , tout entendu . « Un groupe d’hommes armés cagoulés portant des T-Shirts noirs avec la mention  » police  » agissant au nom d’une certaine Sheila sont rentrés dans la maison et repartis avec Angelo , Andy et Vladimir « , confie Jean Roland . Les trois (3) jeunes hommes ont été retrouvés , criblés de balles , par leur père à la morgue de l’Hôpital Général. L’un d’entre eux , Andy Philippe, allait fêter son vingtième anniversaire le jour même de son assassinat . Depuis une semaine , la famille est à la fois bouleversée et menacée, Viola Robert et ces cinq (5) autres enfants se sont mis à couvert . Philippe Deby , 17 ans, qui ne peut digérer l’assassinat de ses frères, tire la conclusion que  » l’on ne peut plus vivre dans ce pays « . La Police Nationale d’Haiti (PNH) se refuse à faire de commentaires jusqu’ici . Pendant ce temps , la Coalition Nationale pour les Droits des Haitiens (NCHR) condamne l’assassinat des trois (3) jeunes frères à Carrefour . La NCHR réclame le châtiment des auteurs de ce crime . L’organisation de défense des droits humains en profite pour dénoncer la multiplication des cas de violations des droits de l’homme par la Police Nationale d’Haiti (PNH). Yolène Gilles de la NCHR fait état notamment de cas de sévices corporels enregistrés au commissariat de Carrefour .