La population est de plus en plus inquiète face à la dégradation de la situation socio-politique du pays

Les récentes déclarations faites par les responsables lavalas dénonçant des plans de destabilisation du régime en place, la montée de l’insécurité et la dégradation de la situation socio-économique du pays inspirent une grande inquiétude au niveau des différents secteurs de la population. L’homme de la rue, on ne peut plus pessimiste, dit s’attendre à des jours plus difficiles. Sans vouloir jouer au prophète de malheur, ces membres de la population disent craindre le pire, le chaos. Car rien ne prédit que les indicateurs économiques vont changer dans les mois à venir, font-il remarquer. D’ailleurs, expliquent-ils, les autorités gouvernementales n’ont jusqu’ici manifesté aucune volonté réelle de sortir le pays du gouffre dans lequel il s’enfonce chaque jour. Les manifestations de démunis dans les rues, les prises de position de différents secteurs de la nation en faveur d’un déblocage de l’impasse, les appels de la communauté internationale pour une résolution de la crise post-électorale n’ont pas eu les résultats escomptés. Les décideurs politiques seraient insensibles à la misère de la population qui n’arrête pas de tirer la sonnette d’alarme. Et les récentes déclarations de responsables lavalas dénonçant un complot visant à chambarder le régime en place, la réplique de l’opposition, les menaces des puissants chefs d’OP contre la Convergence et le premier ministre Jean Marie Chérestal et les exécutions sommaires enregistrées dans plusieurs quartiers de la capitale sont de nature à envenimer la situation. On redoute des dérapages généralisés dans le pays dans les prochains jours. D’autres membres de la population évitent de faire porter à M. Aristide la lourde responsabilité de la détérioration de la situation socio-économique du pays. Le président de la République n’a pas tout simplement les moyens nécessaires pour améliorer les conditions de vie du peuple, font-ils remarquer. N’empêche que des supporteurs manifestent leur déception. Cette frustration est aussi grande que la crise électorale infernale qui mine le pays, aussi grave que l’entêtement des décideurs politiques qui divise la nation. Plus que jamais la population haïtienne est livrée à elle même dans une crise sans issue.

Publicité