La population sceptique quant aux changements promis pour 2002 par le président de la République .

Les port-au-princiens, dans leur majorité, ont réservé un accueil plutôt timide aux propos tenus, le 1er janvier par le chef de l’Etat, relatifs au changement des conditions de vie en 2002. Les habitants de la capitale se montrent sceptiques après les déboires enregistrés en 2001. Les nouvelles promesses du chef de l’Etat semblent laisser indifférents plus d’un. Dans un micro-trottoir réalisé par Radio Métropole , les port-au-princiens expriment des réserves quant à la réalisation de ces projets en évoquant le non-respect du slogan de l’année dernière “2001 ap bon tout bon”. Pour les plus catégoriques, le discours de Jean Bertrand Aristide serait tout simplement de belles paroles. “ Ce ne sont que des promesses, l’année dernière le président en avait fait autant et notre situation n’a guerre amélioré . Je ne crois plus en cet homme, il ne fait que mentir au peuple” ont-ils déclaré. Toutefois, une minorité d’interviewés reste optimiste quant aux promesses de changement pour 2002 faites par l’élu du 26 novembre. “ On est là, on attend, il y a quand même de l’espoir pour l’année 2002 avec notre président”. D’autres personnes interrogées exhortent Lavalas et Convergence à s’unir pour faire taire la division qui les ronge. Le pouvoir et l’Opposition doivent trouver une entente pour sortir le pays de l’impasse, soutiennent-elles. Le secteur privé haïtien se montre pessimiste quant à une amélioration de la situation économique pour 2002. Dans une interview à Radio Métropole, le président de la Chambre Haitiano-Américaine de Commerce et d’Industries ( HAMCHAM ) , René Max Auguste, dit s’attendre à une année 2002 difficile. Le responsable de la HAMCHAM plaide en faveur d’une résolution rapide de la crise politique pour stopper la dégradation accélér0e de la situation économique du pays. Pour démarrer la nouvelle année, Jean Bertrand Aristide annonce que le pouvoir Lavalas va opter en faveur d’une politique économique répondant aux spécifités haïtiennes et à la conjoncture économique internationale. Tout en reconnaissant que l’année 2001 n’a pas apporté le bien-être pour la population, le président de la République se propose de relever le défi en 2002 à travers son programme en cinq (5) points basé sur les infrastructures et les communications, la production nationale, l’éducation et l’alphabétisation, la santé, la justice et la sécurité.