La prochaine mission de médiation du secrétaire général adjoint de l’Organisaton des Etats Américains (OEA), Luigi Einaudi, s’annonce de plus en plus difficile. A quelques jours du retour du médiateur, les protagonistes durcissent le ton. Le parti au pouvoir , Fanmi Lavalas, accuse la Convergence de mauvaise foi et soutient qu’il a mis en branle le processus d’application des pré-requis demandés par l’Opposition pour reprendre les négociations de sortie de crise. La Convergence ne l’entend pas de cette oreille. Pendant ce temps, le médiateur de l’OEA semble toujours disposé à revenir à Port-au-Prince , dimanche prochain , 7 juillet et devrait être accompagné du numéro 1 de l’organisation, César Gaviria. Mais avant de quitter Haiti le 18 juin dernier, Luigi Einaudi avait donné des consignes notamment à Lavalas. » Il revient au gouvernement d’Haiti de renforcer l’Etat de droit , d’en terminer avec les cas évidents d’impunité et de respecter les règles du jeu conjointement établies dans la Résolution 806″, avait affirmé le diplomate . A la rencontre de la Nonciature le 15 juin dernier , Lavalas s’est engagé à satisfaire les pré-requis de la Convergence en vue de la reprise des négociations. Deux (2) hommes, Jonas Petit (Pouvoir) et Micha Gaillard (Opposition) devaient en assurer le suivi . Mais , en guise de suivi , une polémique a pris corps entre les deux (2) porte-parole. Impunité et désarmement, le chef a.i. de Lavalas indique que le processus est en cours. Pour Jonas Petit , l’Opposition doit faire preuve d’honnêteté car il y a enclenchement du processus . Toutefois , Micha Gaillard dit avoir eu deux (2) rencontres avec M. Petit mais ce dernier n’a pu apporter aucune preuve de ce qu’il avance . Rien n’a été fait, dit-il, et Micha Gaillard arrive jusqu’à se questionner sur le retour de Luigi Einaudi . » Du train que ça va , M. Eianaudi n’a pas besoin d’acheter un billet pour venir à Port-au-Prince . Nous avons été dupés en 1997 , en 2000, pas question que cela se reproduise en 2003″, insiste le porte-parole de l’Opposition . La 24e mission de Luigi Einaudi sent l’échec avant même son lancement. Haiti risque d’accoucher d’une nouvelle crise au début de 2003 avec le départ de huit (8) nouveaux sénateurs, Yvon Neptune étant déjà premier ministre, si l’on tient compte de la Constitution de 1987, toujours en vigueur. Cette situation rendrait le Sénat dysfonctionnel avec seulement onze (11) membres, le quorum requis étant quatorze (14).
La prochaine visite de Luigi Einaudi déjà dans l’impasse
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