L’Opposition et la Société Civile a vivement condanmé les propos tenus par le chef de l’Etat aux Cayes , le 4 décembre 2002, sur les rapports entre noirs et mulâtres et les classes sociales . L’un des principaux dirigeants de la Convergence Démocratique , Evans Paul , qualifie d’hypocrite l’attitude de M. Aristide . M. Paul rappelle que l’épouse de Jean Bertrand Aristide a la peau claire de même que les parrains et marrainnes de ses enfants sans oublier les principaux témoins à son mariage . Pour le dirigeant du KID , c’est une nouvelle preuve de la tromperie d’Aristide à l’endroit du peuple qu’il dit tant aimer alors que les conditions de vie de la population ne cessent de se dégrader . Pour sa part , le professeur Sauveur Pierre Etienne estime que M. Aristide est un irresponsable car il est l’homme le plus riche d’Haiti avec sa fortune estimée à 800 millions de dollars américains . Selon M. Pierre Etienne , cette richesse acquise à la faveur » de l’aide humanitaire en provenance de la Colombie » pourrait être utile à la population haitienne si le chef de l’Etat consentait à verser 700 millions dans les comptes de la Banque Centrale pour ramener le dollar américain à 15 gourdes afin de soulager la population . L’ancien porte-parole de l’Opposition qui appelle au jugement de Jean Bertrand Aristide et de son prédécesseur René Préval rappelle que la question soulevée ravivée par le dirigeant Lavalas avait provoqué les » vêpres jérémiennes » en 1964 sous François Duvalier avec son cortège de mulâtres assassinés . Sauveur Pierre Etienne, actuellement au Canada , en a profité pour appeler les secteurs de la Société Civile à faire le retrait de leurs représentants au CEP et demandé à l’Opposition de préparer l’après Aristide dans la sérénité en proposant une altenative de concert ave la Société Civile . Le dirigeant de l’Initiative de la Société Civile (ISC) , Rosny Desroches , a également critiqué l’allocution de M. Aristide sur les classes sociales . M. Desroches estime que ce discours est irresponsable , teinté de haine et de division . Pour le dirigeant de l’ISC, la société haitienne n’a plus besoin de ce genre de propos et a longtemps fait choix d’une collaboration entre ses différentes composantes .
La question de couleur et de la lutte des classes remise sur le tapis par le Président Aristide est sévèrement critiquée
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