Plusieurs centaines de milliers d’élèves sont appelés à reprendre le chemin des classes ce 3 septembre. C’est la deuxième année consécutive que la réouverture des classes se fait en septembre. Le ministère de l’Education Nationale justifie cette mesure par la nécessité d’augmenter les jours de classe en vue d’améliorer la qualité du système éducatif. Cette reprise s’effectue dans un contexte de crise socio-économique aigue où de nombreux parents se retrouvent dans la dure réalité de ne pas pouvoir envoyer leurs enfants à l’école. Parallèlement, les principaux syndicats d’enseignants, la CNEH et l’UNNOH , ont exprimé leur désaccord avec la rentrée pour ce 3 septembre en raison notamment de la crise économique et des sérieux problèmes d’organisation enregistrés aux examens d’Etat cette année. Le gouvernement déclare avoir adopté un train de mesures pour faciliter la tâche aux parents : distribution d’uniformes dans les écoles publiques, subvention de certains livres et moyens de locomotion pour assurer le transport des élèves. Des contrats ont également été signés avec des écoles privées pour permettre à plus de 100 mille élèves d’avoir accès aux salles de classe dans le cadre d’un programme spécial. Mais le ministre de l’Education Nationale , Georges Gaston Mérisier, reconnait qu’il reste encore beaucoup à faire. Des dispositions ont été également prises pour vulgariser l’ensemble des programmes. Le titulaire du MENJS insiste pour le respect des plans établis. Au niveau de la sécurité, le directeur de la Police Nationale (PNH) a annoncé l’application d’un plan spécial pour la circonstance. Jean Nesly Lucien, en marge d’une rencontre au Sénat de la République, a fait état d’une forte présence policière à la capitale et en province. A Port-au-Prince, l’accent est porté sur les circuits considérés comme prioritaires.
La rentrée des classes s’effectue sur fonds de crise économique aigue
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