Un spécialiste exhorte le gouvernement haïtien à prendre des mesures immédiates pour mettre fin à l’isolement d’Haïti. Selon M. Pierre Antoine Louis, ancien responsable du dossier de la FAA à la Présidence, l’interdiction de vol émise par l’agence américaine concerne principalement les compagnies aériennes immatriculées aux États-Unis.
Il insiste sur la nécessité pour les autorités haïtiennes de rétablir rapidement des conditions de sécurité conformes aux standards de la navigation aérienne.
M. Louis estime que la première étape consiste à obtenir un rapport de l’Office National de l’Aviation Civile (OFNAC) sur les zones actuellement sous le contrôle des gangs. Il rappelle cependant que deux zones stratégiques sont particulièrement préoccupantes : le littoral à l’ouest de l’aéroport et une vaste région à l’est, proche de l’étang Saumâtre, toutes deux sous la domination des gangs armés.
Pour garantir la sécurité des avions lors des décollages et atterrissages, il appelle les forces de l’ordre, notamment les unités spécialisées de la Police Nationale d’Haïti (PNH), la Mission Multinationale de Sécurité (MMS) et les Forces Armées d’Haïti, à reprendre le contrôle de ces espaces.
Par ailleurs, M. Louis souligne qu’une collaboration avec l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI) pourrait faciliter l’utilisation de l’aéroport international du Cap-Haïtien comme alternative.
Intervenant dans le journal du matin de Radio Métropole, M. Louis a insisté sur les graves conséquences de la fermeture de l’aéroport, notamment sur les plans économique et médical. Il a exhorté les autorités haïtiennes à adopter une approche proactive pour un retour à la normale, précisant que la FAA ne lèvera pas l’interdiction tant que les conditions de sécurité ne seront pas réunies.
LLM / Radio Métropole Haïti