La reprise des négociations dans le contexte actuel est très difficile , reconnait la CARICOM

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La mission de la CARICOM qui a visité le pays cette semaine admet que le conditions ne sont réunies pour une reprise immédiate des négociations en Haiti. Les émissaires de la CARICOM qui ont rencontré les différents acteurs notamment le parti au pouvoir Fanmi Lavalas et la principale coalition de l’Opposition , la Convergence Démocratique , déclarent toutefois noter une certaine volonté des parties à reprendre le chemin du dialogue si les conditions sont réunies . La mission de la CARICOM dit relever aussi la fragilité de la démocratie en Haiti d’où la nécessité du renforcement des institutions telles la police et la justice .Le chef de la délégation , Julian Hunt , s’est refusé à tout commentaire sur les recommandations qui seront faites aux leaders de la Caraïbe lors du Sommet de Bélize , les 3 et 4 février prochain. Cependant, M. Hunt considère comme nécessaire la formation d’une commission d’enquête internationale autour des évènements du 17 décembre 2001 ( attaque d’inconnus armés contre le Palais Présidentiel et incendie des locaux et résidences des chefs de partis de l’Opposition par des proches du pouvoir Lavalas) . Le ministre des Affaires Etrangères de Sainte Lucie préconise le rétablissement du climat de sécurité pour favoriser le retour des protagonistes à la table des discussions . Avant son départ ce jeudi 31 janvier 2002 au terme d’une visite de quatre (4) jours , le chef de la mission de la CARICOM a souhaité le renforcement des organisations de la Société Civile et annoncé que les pays du marché commun de la Caraïbe seront davantage impliqués en Haiti suite au Sommet de Bélize . Julian Hunt en a profité pour lancer une mise en garde à tous les secteurs du pays sur les grandes échéances internationales et régionales qui attendent Haiti sur le plan économique notamment le grand marché hémisphérique de 2005. La CARICOM encourage les parties à mettre un terme à la crise née des élections législatives et locales controversées du 21 mai 2000 pour qu’Haiti puisse prendre place à bord du  » train économique mondial ».

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