La République dominicaine se défend à l’ONU

Le responsable des services dominicains de l’immigration , José Ricardo Taveras, a demandé à l’ONU d’aborder la question de la migration avec prudence et responsabilité, dans un souci d’équilibre et « sans populisme dangereux ».Le fonctionnaire dominicain s’exprimait ce vendredi devant les délégués des 193 pays participant au ‘Dialogue de haut niveau sur la migration et le développement’ organisé par l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies (ONU)à New York. »La question des migrations ne peut être analysé du point de vue strictement humain et économique, sans prendre pleinement en considération tous les facteurs qui motivent et mobilisent les intérêts dans le processus de migration ».José Ricardo Taveras a demandé aux délégués de « mettre l’accent sur la nécessité de préserver la sécurité et l’identité des nations, « un principe qui ne peut pas être purement et simplement méprisé, si nous respectons le principe du domaine réservé aux États dans certaines questions et qui sert de garantie à l’existence même de la communauté des nations.  » Le fonctionnaire dominicain a par ailleurs rappelé la thèse selon laquelle le phénomène de migration ne peut être isolé d’une de ses principales causes, qui est « la répartition inéquitable des richesses dans le monde ». »Les pays du Nord et du Sud, a-t-il soutenu, doivent affronter la consommation à outrance, le gaspillage et l’indifférence face à un manque croissant d’opportunités en général, tels que l’emploi, l’accès à la connaissance ou le pire de tous : la faim ». Le « Dialogue de haut niveau sur la migration et le développement » s’est ouvert jeudi à New York par un appel du Secrétaire général à prendre des mesures pour protéger les droits de millions de migrants à travers le monde et reconnaître leurs contributions à leurs pays d’origine comme d’accueil. Le Rapporteur spécial sur les droits des migrants, François Crépeau, a lors d’une conférence organisé dans le cadre de cette réflexion collective, insisté sur la dimension humaine de la migration, en soulignant que les migrants ne devraient pas être seulement perçus comme des acteurs économiques « Réussir la migration est notre responsabilité collective, aussi bien pour les migrants que pour les pays eux-mêmes », avait déclaré Ban Ki-moon à l’ouverture de cette manifestation qui s’est poursuivie toute la journée du lendemain.« Nous devons cela aux millions de migrants qui, par leur courage, leur énergie et leurs rêves, rendent nos sociétés plus prospères, résiliente et diverses. » « Les migrants sont des êtres humains avec des droits humains, et non de simples agents d’envois de fonds pour le développement économique », a-t-il expliqué. « Tous les migrants sont protégés par le droit international, au même titre que des citoyens ordinaires et indépendamment de leur situation administrative ». Crédit photo : El Nacional HA/Radio Métropole Haïti

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