La Résolution 822 de l’OEA , un mois après…

Environ un mois après l’adoption de la Résolution 822 de l’Organisation des Etats Américains (OEA)en date du 4 septembre 2002 , le processus de formation du Conseil Electoral Provisoire (CEP) chargé d’organiser les élections législatives et locales en 2003 a du mal à démarrer. La majorité des secteurs concernés par la composition du CEP posent des conditions avant de s’engager dans la machine électorale . A l’exception du parti au pouvoir Fanmi Lavalas, la plupart des futurs membres du CEP qui devrait être constitué dans 60 jours à compter du 4 septembre évoquent le problème de l’environnement sécuritaire. Le président de la Conférence Episcopale Haitienne, Monseigneur Hubert Constant, dénoncant la persistance du climat de violence, a invité-cette semaine- les autorités à créer les conditions nécessaires au bon déroulement d’élections. Les inquiétudes du chef de l’Eglise Catholique en Haiti sont partagées par la Fédération Protestante. L’Opposition à travers la Convergence qui indique avoir déjà fait le choix de son représentant au CEP se dit également très préoccupée . Le sénateur Lavalas , Dany Toussaint, est aussi d’avis qu’il faut créer un cadre sécuritaire et souligne l’importance du désarmement pour la fiabilité du processus. Récemment, les responsables de Lavalas avaient indiqué que la réalisation du désarmement était très difficile. Le problème de la sécurité mentionné également dans la Résolution 822 est donc ,aujourd’hui ,la grande préoccupation entre autres des églises, de l’opposition et des militants des droits humains appelés à constituer le conseil électoral avec le parti au pouvoir. La question est d’importance d’autant que le texte de l’OEA , dans la lignée du projet d’accord initial élaboré lors des négociations en juillet 2001 , prévoit que:  » Au cas où une organisation ou un secteur n’arriverait pas à faire son choix dans les délais fixés, la Conférence Episcopale, la Fédération Protestante d’Haïti, l’Eglise Episcopale, le Pouvoir Judiciaire et la coordination des organisations des Droits de l’Homme conjointement auront à combler le vide ». Dans une conférence de presse prononcée à Port-au-Prince, ce jeudi 3 octobre , un mois après l’adoption de la Résolution, le chef de la Mission de l’OEA, David Lee, a notamment déploré la lenteur du pouvoir à appliquer les recommandations de la 822 . Ces recommandations portent essentiellement sur la violence politique et le processus électoral.

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