La société civile et le secteur politique offusqués par l’attitude de la Caricom

Les nouvelles exigences de la Communauté Caraïbe (CARICOM) pour reconnaître le gouvernement Alexandre/Latortue ont provoqué des réactions d’indignation au sein de la société haïtienne. Les acteurs sont notamment choqués par la réclamation de libération de l’ex-Premier ministre Lavalas, Yvon Neptune, inculpé pour sa participation présumée à un massacre d’opposants à Saint-Marc, le 11 février dernier avant le départ de l’ancien Président Aristide. Le vice-président de la Conférence Episcopale, Mgr Guire Poulard, parle d’impertinence de la Caricom dont beaucoup de ses dirigeants, poursuit le prélat, sont des corrompus. L’évêque de Jacmel invite le Gouvernement Latortue à tourner la page Caricom. De son côté, le bâtonnier de l’ordre des avocats, Rigaud Duplan, fait état d’attitude inconcevable. L’homme de loi soutient que le gouvernement doit ignorer la demande de la Caricom car il s’agit d’une affaire qui concerne la justice du pays. Le ton n’est pas différent au niveau de la classe politique. L’un des dirigeants de l’OPL, Paul Denis, invite le pouvoir à faire montre de souplesse et de fermeté à l’égard de la Caricom. M. Denis estime que, par son attitude, l’organisation régionale cherche à maintenir l’instabilité dans le pays. Le KID dirigé par Evans Paul et le CONACOM de Victor Benoit qualifient d’inacceptable le comportement de la Caricom. A l’issue d’une réunion , le mercredi 7 juillet, à la Grenade, les dirigeants de la Communaté Caraïbe ont annoncé l’envoi d’une mission en Haïti pour déterminer les modalités de reconnaissance du gouvernement intérimaire.

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