La SOFA réclame plus d’engagement dans la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles

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À l’occasion de la commémoration de la journée internationale contre les violences faites aux femmes ce 25 novembre, l’organisation ‘’SolidariteFanmAyisyen » (SOFA), dénonce avec fracas les violences faites aux femmes en Haïti. La coordonnatrice de la SOFA, Marie Frantz Joachim, pointe du doigt le chef de l’Etat Michel Martelly qui, selon elle, est le seul responsable de la situation de délabrement du pays et des mauvaises conditions des femmes, dénonçant des pratiques qui ne sont pas conformes au respect des droits humains, alors que le gouvernement fait de l’état de droit son cheval de bataille. Acide contre le chef de l’Etat, la coordonnatrice de la SOFA évoque les propos de « Michel Martelly à l’émission TVS Monde où il a montré son mépris pour les femmes haïtiennes quand une question lui a été posée sur le viol. 18 enfants. Elles n’ont pas été violées… Il a contourné et banalisé la question », l’airvisiblement choquée, se souvient la militantequi qualifie de discriminatoires et dévalorisantsles propos tenus par le chef de l’Etat. Pour sa part, Olga Benoit, chargée de programme et de luttes contre les violences faites aux femmes, dénonce le manque d’accès des femmes à la justice. Elle explique les divers obstacles que rencontrent les femmes lors de leurs démarches en vue d’obtenir justice : Elles ne sont pas bien accueillies par les juges ; des policiers se montrent insensibles certaines fois à leurs causes. La SOFA recommande aux autorités concernées de prendre les mesures nécessaires afin d’élaborer et d’adopter une politique globale prenant en compte tous les facteurs ayant rapport avec les violences faites aux femmes et aux filles et de définir des mécanismes visant à favoriser l’application de la loi sur la paternité et la filiation. MJ/Radio Métropole Haïti

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