La sous-traitance dans une position intenable

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Après le responsable de Codevi et la Chambre de Commerce Ccoréenne en Haïti, c’est au tour du président de l’Association des industries d’Haïti (ADIH), Wilhelm Lemke d’exprimer son inquiétude face à la baisse du dollar : « Le pays a besoin d’un taux stable. Toute variation excessive vers le haut ou le bas sur une période très courte risque de porter un coup fatal à sous-traitance » a-t-il insisté ce lundi matin, pendant le journal de Radio Métropole. L’ensemble du secteur des exportations, en concurrence sur le marché international, est fragilisé lorsque la gourde est trop haute par rapport au dollar a-t-il déploré. Aujourd’hui ce qui est valable pour le secteur du textile, l’est aussi pour l’agro-industriel et pour les personnes bénéficiant de transferts, laisse-t-il entendre. Eviter une petite catastrophe Plus que la montée de la gourde, c’est l’instabilité du taux de change qui pose problème, selon le responsable. Des mesures avaient été prises pour augmenter les salaires afin de lutter contre l’inflation, il est impossible de revenir dessus, elles constituent un coût supplémentaire pour les entreprises maintenant que la gourde a retrouvé sa valeur initiale, explique-t-il. Pour poursuivre son développement le secteur de la sous-traitance a besoin d’un dollar entre 100 et 115 gourdes, affirme Wilhelm Lemke, rappelant que pour se développer, ce type d’activité économique, nécessite une monnaie nationale dont la valeur est assez faible, mais qui reste stable. « Il y a quelques temps, de grandes firmes coréennes avaient prévu de créer 5 à 10 000 emplois; après le « Lock », la COVID-19, les pénuries de carburant successives et maintenant la baisse du dollar, le secteur de la sous-traitance ne pourra pas tenir plus d’un mois si la monnaie américaine ne remonte pas à un niveau, lui permettant de couvrir ses frais. » Le plus important est de préserver les emplois, estime le responsable. Il révèle que l’ensemble du secteur est en train de se concerter avec des représentants de l’état pour trouver une solution. Toutes les options sont ouvertes afin d’éviter le pire, déclare Wilhelm Lemke, président de l’ADIH. AL / radio Métropole Haïti

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