La surpopulation carcérale un fléau pour Haïti

La surpopulation carcérale constitue un véritable fléau pour les autorités gouvernementales et judiciaires haïtiennes. Au cours des derniers mois les autorités haïtiennes ont adopté des dispositions pour combattre la détention préventive prolongée principale cause de la surpopulation carcérale.Le ministère de la justice a exhorté les juges des tribunaux de paix à limiter les cas de détention pour des délits. Les commissaires du gouvernement dans les 18 juridictions ont la charge de placer les individus en détention dans les centres carcéraux. Un haut cadre du ministère de la justice s’exprimant dans un media local a fait valoir que les nouvelles dispositions ont permis de réduire le nombre d’individus en détention provisoire. Les responsables d’organisation de défense des droits humains dénoncent les conditions dégradantes des détenus dans les centres carcéraux.Le chef de l’état, Jovenel Moïse, et les membres du conseil supérieur du pouvoir judiciaire avaient évoqué ce dossier la semaine écoulée lors d’une séance de travail. Selon un classement du « World Prison Brief » publié en janvier 2018, Haïti occupe la dernière place sur 205 pays. En juin 2016, les 17 prisons haïtiennes avaient un taux d’occupation moyen de 454% et l’espace par détenu était d’un peu moins de 0.5 mètres carrés, loin de la norme internationale qui est de 4,5 mètres carrésLa population carcérale en Haïti s’élevait à environ 10,500 prisonniers (96 sur 100,000 habitants) pour 2,431 places disponibles. Le résultat de cette surpopulation causant de nombreuses violations de la personne, d’importants problèmes sanitaires, de propagation des maladies, de malnutrition et de violence. 72% des prisonniers étaient en détention provisoire, sans avoir été jugés. La durée moyenne de détention provisoire est de 1,100 jours selon une étude de la Minustah en décembre 2016. LLM / radio Métropole Haïti

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